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Les « nouveaux » catalogues

[Article revu et mis à jour le 01/06/2011]

Catalogues et identité numérique

Les premiers opacs « nouvelle génération » sont arrivé sur le marché en 2007, Ils sont donc nés la même année que Twitter et que le Kindle d’Amazon. Au bout de quatre ans, on débat encore pour savoir si ajouter des tags, des nuages de mots, des résumés et des photos de couverture à nos notices rend notre catalogue 2.0 ou pas (la notion de web 2.0 date de 2004) :

  1. Bertrand Calenge : http://bccn.wordpress.com/2010/03/01/pourquoi-les-catalogues-ne-peuvent-pas-etre-2-0/
  2. Lionel Dujol : http://labibapprivoisee.wordpress.com/2009/10/14/le-catalogue-2-0-ou-le-mythe-de-lusager-participatif/
  3. Hubert Guillaud : http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2010/04/28/pourquoi-avons-nous-besoin-de-catalogues-20/
  4. Silvère Mercier : http://www.bibliobsession.net/2010/05/05/bibliotheques-et-des-reseaux-sociaux-litteraires-ou-en-est-on/

(lire les commentaires, ils sont aussi intéressants que les billets eux-mêmes).

Un catalogue de bibliothèque qu’il soit 1.0 ou 2.0 reste un catalogue de bibliothèque.  C’est à dire un outil de recherche documentaire ….. bien loin de l’univers numérique quotidien de l’usager internaute habitué à commenter sur les blogs, à taguer sur dailymotion ou à réagir via twitter. Un usager de bibliothèque qui veut participer nous attend ailleurs.

Lionel Dujol

Tant qu’ils [les bibliothécaires] resteront enfermés dans leurs catalogues, les gens n’iront pas les y chercher.

Commentaire d’Hubert Guillaud

Le bon côté, c’est qu’on ne nie plus les mérites de ces catalogues nouvelle génération, quelque soit le nom qu’on leur donne. On se demande maintenant quels sont les meilleurs moyens d’utiliser les outils du web 2.0 (sites d’agrégation de critiques pour pallier le manque de masse critique d’une bibliothèque seule, etc…), et cela ne se limite plus (enfin!) à nos chers catalogues. Il apparaît que les notions d’identité numérique, de rebond et de dissémination sont intimement liées, et sont le socle technique d’une médiation numérique efficace. Maintenant que les bibliothécaires hybrides sont d’accord entre eux, il ne reste plus qu’à convaincre les autres (bibliothécaires classiques, tutelles, élus… lecteurs). Lorsque j’esquissais une première approche ici, c’était loin d’être gagné : Une-stratégie-de-positionnement-sur-internet (1) la-visibilité-sur-le-réseau.

En 2008 et même 2009, les mêmes soutenaient que le 2.0 s’appliquerait aussi au monde réel, il s’agissait de rendre « L’usager co-créateur des services en bibliothèques publiques » : Silvère Mercier, Bertrand Calenge, Xavier Galaup. Ce dernier a même consacré son mémoire de DCB à ce sujet (dès 2007!)

Les catalogues en 2011

Quand aux catalogues eux-mêmes, ils continuent de mûrir (cliquez sur l’image pour voir le slide) :

LesBibliothèquesEtLeursCatalogues

Les bibliothèques et leurs catalogues : tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur :

MARC, Dublin Core, FRBR, RDA, OAI-PMH, URL pérennes, webservices,
brique SOLR, Web de données, ontologies, pertinence, nuages de mots,
facettes, QR code, réalité augmentée, contenus générés par les usagers (UGC)
et masse critique, dissémination/Addthis/RSS, opensearch, sur Amazon,
sur Facebook, sur les smartphones, mash-up, geolocalisation…

Si vous souhaitez approfondir les thèmes abordés sur ce slide, consultez le mémoire de DCB de Romain Wenz : L’avenir des catalogues Formats, données, outils, usages (2009)

Catalogues et CMS

Quand on pense logiciels libres dans le contexte des catalogues, on pense par exemple à Koha ou PMB. Cependant, certains logiciels de gestion de contenu libres (CMS) permettent d’articuler catalogue et site de la bibliothèque, avec les fonctionnalités énoncées ci-dessus (portail). Renauld Aioutz fait figure de précurseur depuis 2007 à Tence avec un plugin reliant SPIP et PMB, cf tutoriel.

Orphée propose également un module pour s’interfacer avec Joomla, ce qui donne une association libre-propriétaire un peu étrange.

Drupal va plus loin puisqu’il permet :

  • non seulement d’articuler un portail avec un SIGB, comme l’explique Mathieu Bacault de la BU de Clermont-Ferrand
  • mais aussi de gérer entièrement le catalogue, l’opac et le portail tout en un. Ainsi, les bibliothèques américaines d’Ann Arbor, et de Palos Verdes gèrent entièrement leur catalogue avec cet outil.

Si la communauté des Biblio-Drupaliens est très active, certains comme Betty Drevet ont envisagé d’utiliser WordPress comme gestionnaire de collections numériques.

Les questions que je me pose sont les suivantes :

  • un SIGB/portail sous Drupal permet-il l’importation de notices (Moccam, Electre…), et l’importation de critiques et tags (Babelthèque par exemple) de manière simple ? Cela se fait-il de manière native ou via un plugin ? Quels sont les éléments à prendre en compte pour une rétro-conversion depuis l’ancien SIGB ?
  • Pour un site associatif, un hébergement gratuit (Free) ou payant (OVH) suffit. Qu’en est-il pour un catalogue sous Drupal ? La gestion d’un serveur en local requiert des connaissances informatiques autrement plus importantes que la gestion d’un CMS.
  • Au delà des CMS, comment s’articulent les catalogues actuels (libres ou propriétaires, dont le portail est intégré ou associé à une autre plateforme) avec les plates formes de ressources en ligne : presse en ligne, streaming (Spotify)… ?

Quelques exemples

Pour terminer, voici quelques liens pour tester des OPACs dits de nouvelle génération :

Pour cette liste, merci à Julien Sicot, SCD Rennes 2, via la mailinglist du CFCB Bretagne-Pays de Loire. J’ajouterais les catalogues accessibles depuis les smartphones :

Cette seconde liste (sauf Toulouse) est dérivée de celle de Thomas Chaimbault (http://www.vagabondages.org/), qui détaille l’ensemble des applications mobiles de bibliothèques.

Approfondir sur les catalogues :

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1 commentaire pour “Les « nouveaux » catalogues”

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