Depuis la mi-2022 et la sortie grand public de Midjourney (juillet), et surtout de chatGPT d’OpenAI (novembre), les IA génératives ( intelligences artificielles ) occupent une place prépondérante dans l’actualité IT (Information Technology) et font même des incursions dans l’actualité grand public.
- France Culture – ChatGPT, Midjourney : pourquoi les experts de l’IA appellent à ralentir
- Arte – ChatGPT est-il dangereux ?
- France 24 – Est-il trop tard pour réguler l’IA ?
- Tech & Co – Doit-on avoir peur de l’accélération de l’IA ?
Au sommaire :
- Trois définitions
- 1- La différence avec Deep Blue et AlphaGo
- 2- Intelligence artificielle et emploi
- 3- Le problème des fuites de données des IA génératives
- 4- Faut-il ralentir sur l’IA ?
- 5- La théorie de la destruction créatrice de Joseph Schumpeter
- 6- Le cas du développement d’applications
- Aller plus loin
- Lisez aussi
Trois définitions
L’intelligence artificielle (IA) est un processus d’imitation de l’intelligence humaine qui repose sur la création et l’application d’algorithmes exécutés dans un environnement informatique dynamique. Pour se rapprocher le plus possible du comportement humain, l’intelligence artificielle a besoin d’une quantité de données et d’une capacité de traitement élevées. Les systèmes de reconnaissance faciale reposent sur des IA.
L’intelligence artificielle générative ou GenAI (Generative AI) est un type de système d’intelligence artificielle capable de générer du texte, des images ou d’autres médias en réponse à des invites (ou prompts en anglais). L’IA générative peut être unimodale ou multimodale ; les systèmes unimodaux n’acceptent qu’un seul type d’entrée (par exemple, du texte), tandis que les systèmes multimodaux peuvent accepter plusieurs types d’entrée (par exemple, du texte et des images). Midjourney est une IA générative.
L’intelligence artificielle conversationnelle repose sur le Machine Learning et le traitement du langage naturel pour recueillir et analyser les langages, les comprendre, puis simuler des réponses humaines. Comme elle génère du texte, un IA conversationnelle est un type de GenAI. C’est le cas de chatGPT.
1- La différence avec Deep Blue et AlphaGo
Contrairement aux anciennes Intelligences Artificielles comme Deep Blue qui ne savait que jouer aux échecs, ou AlphaGo qu’au jeu de go, et qui ont battu les champions humains respectivement en 1997 et 2017, les IA génératives d’aujourd’hui n’ont pas une spécialité particulière, et peuvent être utilisées dans quantités de domaines indifféremment : médecine, droit, cuisine / restauration, journalisme, ressources humaines ou encore cinéma (cf la grève des scénaristes bientôt rejoints par les acteurs), etc. De plus, elles peuvent générer non seulement du texte, mais aussi des images et bientôt des vidéos et du son.
Jusqu’alors, Intelligences Artificielles et Big data ne marchaient main dans la main que pour améliorer des services sur les grandes plateformes d’internet, sans forcément que le grand public en ait conscience (comme le célèbre algorithme de recommandation de Netflix). Plus confidentielles, il existe également de nombreuses IA spécialisées dans des domaines très particuliers devant gérer de grandes quantités de données : logistique / gestion des stocks, industrie (4.0), médecine, astronomie, droit (legaltechs), finance (fintech)…
A contrario, aujourd’hui, un grand nombre de professions non concernées par les big data est susceptible d’être impacté par les IA conversationnelles… même celle de développeur informatique !
En effet, dans une étude de Microsoft menée en février et mars 2023,
- 31 % des chefs d’entreprise ont déclaré qu’ils considéraient l’augmentation de la productivité des employés comme ce qu’ils apprécieraient le plus dans l’IA sur le lieu de travail.
- 29% ont mentionné aider les employés avec des tâches nécessaires mais répétitives/banales,
- et 25% ont déclaré éliminer le temps passé par les employés sur des activités à faible valeur.
- 16% ont déclaré réduire leurs effectifs.
2- Intelligence artificielle et emploi
Passé le premier effet Waouh des prouesses des deux outils, puis les poncifs sur la triche à l’école, certains médias se sont inquiétés des implications des Intelligences Artificielles sur le futur, en premier lieu sur les fake news de haute volée (deep fakes), mais aussi plus largement sur l’emploi.
- IBM avait annoncé en début d’année le licenciement de 5000 salariés, auquel s’ajoute un gel des recrutements en RH sur 7800 postes sur des tâches pouvant être réalisées par les Intelligences Artificielles. Le groupe a néanmoins embauché 7000 développeurs et commerciaux au premier trimestre. Il compte un total de 260.000 salariés.
- Selon le patron de Springer, l’automatisation de la production d’articles grâce à l’intelligence artificielle va révolutionner le journalisme, qu’elle va pouvoir «soutenir» ou même «remplacer».
- Le géant britannique des télécommunications BT Group a annoncé en dernier lieu qu’il supprimait 55 000 emplois et que l’IA pourrait en remplacer 10 000 d’ici 2030.
- La banque d’affaires Goldman Sachs explique que les IA génératives pourraient faire disparaître 300 millions d’emplois dans le monde dans un futur proche. (En même temps ils n’ont pas vu venir la crise de 2008 et encensaient Madoff et les subprimes encore peu de temps avant la faillite de Lehman Brothers.)
- « The Future of Employment » des chercheurs Michael Osborne et Carl Benedikt Frey publié en 2013 avait fait grand bruit : il déterminait que 47 % des emplois aux États-Unis étaient susceptibles d’être remplacés avant 2025 par l’automatisation. Des proportions similaires étaient mentionnées pour la France.
3- Le problème des fuites de données des IA génératives
Les médias mainstream s’en sont moins fait l’écho, mais il faut aussi se méfier des données qu’on envoie à chatGPT et aux autres IA.
ChatGPT a été temporairement bloqué pour les questions de données personnelle en Italie (RGPD). C’était fondé quand on voit la mésaventure de Samsung qui a vu des données confidentielles fuiter dans les réponses que chatGPT a donné… à ses concurrents !
Pour remédier à ce problème qui conduit 82% des entreprises à interdire son usage, ChatGPT Plus a ajouté un mode privé. OpenAI a ainsi mis à jour ChatGPT pour inclure l’option de refuser l’enregistrement de l’historique de chat par le chatbot ou l’utilisation des données utilisateur pour l’entraînement du programme (ChatGPT Enterprise). Bing Chat a lui aussi une offre payante avec la même option. Qu’en est-il des concurrents ? Copilot, Codeium, Cody, Google Bard, Llama 2 de Meta, Claude 2… Je n’ai trouvé l’information pour aucun d’entre eux.
De plus, cette limitation d’enregistrement peut limiter les fuites, mais pas le vol. Ainsi, 100 000 comptes chatGPT ont fuité avec des mots de passe et login, siphonnés par des pirates. Cependant, c’est un peu le risque pour toutes les applications en ligne.
4- Faut-il ralentir sur l’IA ?
4.1- De graves risques pour la société ?
« Les systèmes d’IA dotés d’une intelligence capable de concurrencer celle de l’homme posent de graves risques pour la société »,
Suspendre les expériences géantes d’IA : une lettre ouverte
indique une lettre ouverte publiée en avril 2023 par plus de 1000 signataires liés à l’IA, parmi lesquels Elon Musk, qui a quitté l’aventure OpenAI en 2018 et qui tout en signant cette lettre, en bon roi des trolls, était en train d’acheter de la mémoire vidéo en masse pour monter sa propre IA : pas moins de 10000 GPU ! Ceci dit, les autres experts de l’IA signataires étaient sincères et appelaient vraiment à ralentir.
A défaut de réellement déboucher sur un moratoire, impensable dans un contexte de compétition économique et alors que Google préparait sa riposte avec Bard, cette lettre ouverte a eu le mérite de susciter le débat.
Car oui, certaines IA posent en effet question, comme le montre Science4All :
- Les IA dans les armes autonomes, c’est un problème ;
- L’IA de désinformation à grande échelle des citoyens en Inde, c’est un problème ;
- L’IA Aladdin de Blackrock qui gère la majeure partie de la finance mondiale, c’est un problème ;
On pourrait ajouter :
- La vidéo surveillance algorithmique et les drones qu’on nous promet pour les JO de Paris, c’est un problème
Mais il ne s’agit pas là d’IA génératives, ce sont d’autres types d’IA. En revanche, qu’une IA générative soit détournée par le gouvernement chinois pour à la fois surveiller et endoctriner sa population, c’est un problème aussi. Il faudrait donc de la régulation. Mais comment réguler les agissements de la Chine, de l’Inde, de Blackrock, des marchands d’armes, des JO ? Pas simple.
4.2- Réguler les IA génératives ?
Le principal problème que posent les IA conversationnelles, c’est le modèle de société et les valeurs sous-jacentes qu’elles peuvent véhiculer. Cependant c’est la même problématique qu’avec les algorithmes des GAFAM, les séries de Netflix et Disney +, ou les blockbusters américains.
4.2.1- Des biais dès la conception
Le job des IA conversationnelles, c’est de prédire le mot suivant le plus probable dans un contexte donné.
Simple, basique : une IA reprend tous les travers du fonds qui a servi à leur apprentissage. La composition de ce fonds est ainsi un 1er biais : on se souvient de Tay, le chatbot de Microsoft en 2016, qui s’est montré raciste, vulgaire et négationniste en seulement 24h de présence sur les réseaux sociaux (Twitter, Snapchat, Kik ou encore GroupMe).
C’est pourquoi l’IA est ensuite retravaillée pour tenir un certain discours et en éviter d’autres (2e biais). De même que la nudité d’une poitrine féminine ne passe pas chez Facebook, certaines choses ne passent pas chez chatGPT.
4.2.2- Le sort des travailleurs pauvres qui « corrigent » les IA
Ainsi, comme chez Facebook, l’IA est retravaillée par des humains qui doivent étiqueter tous les contenus offensants ou choquants. Ils passent donc toutes leurs journées à regarder attentivement des horreurs, risquant leur santé mentale en plus d’être payés une misère, pour que les utilisateurs finaux n’aient pas à supporter ces horreurs. C’est la face sombre de ChatGPT.
4.2.3- Les hallucinations des IA génératives
D’autre part, les intelligences artificielles génératives ont la fâcheuse habitude de toujours vouloir apporter une réponse, même quand elles n’ont pas les bonnes informations. Ceci a créé un phénomène baptisé « hallucinations », où les chatbots donnent des mauvaises réponses qui semblent parfaitement plausibles. Il y a donc un important travail d’éducation à faire auprès des utilisateurs. Pour éviter de colporter des aberrations, il faut ainsi toujours vérifier que la réponse de notre chatbot favori n’est pas le fruit d’une hallucination.
4.2.4- Le coût énergétique des IA
Enfin, le coût énergétique des IA pose également un vrai problème. Il y a le temps de l’apprentissage pendant quelques mois qui pèse pour 40 % de l’énergie réellement consommée par le modèle d’IA.
Le désormais célèbre modèle d’IA d’OpenAI, GPT-3, aurait à lui seul nécessité quelque 1 287 gigawattheures pour boucler son apprentissage, une consommation comparable à celle de 120 foyers américains sur une année, selon des chercheurs de Google et de l’Université de Berkeley. Soit ce que consomment 110 voitures en un an, ou 502 tonnes d’émissions de carbone.
ChatGPT & co : pourquoi le coût énergétique de l’IA pose un vrai problème – Clubic
Les 60% restants correspondent ensuite à l’usage en production, quand il faut répondre aux questions des internautes, ce qui consomme beaucoup plus d’énergie qu’une requête sur un moteur de recherche par exemple, ou l’envoi de « mails rigolos« . Or plus le modèle présente de paramètres, plus il fait tourner de GPU, plus il gonfle la consommation d’énergie des data centers et donc in fine la production de gaz à effet de serre. Cependant, il faut aussi garder à l’esprit que les autres usages gourmands du numérique sont les visioconférences en télétravail, le streaming vidéo… Et surtout la fabrication des appareils informatiques !
- L’impact du numérique sur la planète – L’Esprit Sorcier
- Impacts environnementaux du numérique – Mooc FUN de l’Inria
4.2.5- Des initiatives internationales pour réguler les intelligences artificielles
Depuis 2021 en UE, un règlement sur l’IA est en négociations dans le but « de mieux réguler les pratiques les plus risquées et de favoriser l’innovation en Europe« . Il est encore trop tôt pour savoir ce qui en sortira.
L’UNESCO a publié une Recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle, adoptée la même année par les 193 États membres de l’Organisation (43 pages).
4.3- L’explosion des IA génératives
Pour autant, non seulement les outils d’IA générative se multiplient, mais l’IA se glisse aussi dans les outils qu’on connaît déjà. Quelques exemples parmi d’autres : TikTok, Snapchat, Photoshop, FlutterFlow, Shopify ou encore Notion, mais aussi tous les outils bureautiques de Microsoft d’une part et de Google d’autre part. En réalité, avec Search Generative Experience, pas encore disponible en France, c’est même tout l’écosystème de Google qui va être irrigué d’IA :
Sur le web, on trouve des tonnes de vidéos du type Les 14 Outils IA à connaître absolument en 2023. Faut-il vraiment les connaître tous ? Evidemment, non. Comme pour n’importe quel outil, IA ou pas IA, il suffit de savoir que ça existe et de n’utiliser que ceux qui correspondent vraiment à nos besoins.
En tout état de cause, le mouvement semble néanmoins bel et bien irréversible.
5- La théorie de la destruction créatrice de Joseph Schumpeter
Au delà du grand remplacement de l’humain par les IA à long terme, ces dernières vont dans l’immédiat provoquer des gains de productivité. Or qui dit gains de productivité dit besoin de moins de personnes pour une même quantité de travail, donc licenciements. Ceux qui resteront en poste vont en faire plus en moins de temps, les autres se retrouveront sur la touche.
Mais selon la théorie de la destruction créatrice de Joseph Schumpeter, de nouveaux métiers vont émerger en parallèle et donc de nouveaux emplois sur le temps long. Un premier exemple : Prompt Engineer.
Théorisée par Joseph Schumpeter, la destruction créatrice est un processus de disparition d’activités productives obsolètes qui sont remplacées par des activités nouvelles du fait des innovations réalisées par l’entrepreneur innovateur. Celui-ci est une sorte de « capital-risqueur » dont la prise de risques, récompensée par le profit, lui donne un rôle central dans cette dynamique. Les grappes d’innovations, discontinues et interdépendantes, bouleversent les méthodes de production, l’organisation du travail, les spécialisations, les produits et les marchés. Elles révolutionnent l’économie et la société par leurs impacts à la fois destructeurs et créateurs d’activités et d’emplois.
Toutefois [..], l’entrepreneur et le capitalisme sont condamnés en raison du développement de grandes entreprises dirigées par des gestionnaires et non plus par des « entrepreneurs innovateurs ».
Dico de l’éco – Destruction créatrice
Il y a donc deux questions.
- D’une part comment accompagner ceux qui vont garder leur métier pour le faire évoluer,
- d’autre part comment détecter et faire émerger ces nouveaux métiers qui pourraient regonfler le marché de l’emploi.
A terme, selon Schumpeter, tout va s’équilibrer. Oui, mais dans l’intervalle, il va y avoir un moment où les destructions d’emploi liées aux gains de productivité seront plus importantes que les créations induites par les nouveaux métiers. Comment gérer cet intervalle avant l’arrivée du nouvel équilibre?
6- Le cas du développement d’applications
En tant que développeur web je me demande comment mon métier va évoluer alors que je ne suis encore que junior. Comment faire évoluer ma roadmap de formation pour garder mon métier?
6.1- Expériences de dev avec les IA
Le web pullule de développeurs qui tentent de comparer leur pratiques avec et sans IA, pour savoir ce qu’il peuvent attendre de ce nouvel outil. Parfaitement Web, Grafikart, Benjamin Code… La plupart concluent qu’il faut être codeur pour poser les bonnes question à l’IA et comprendre ses réponses. En outre, il est souvent plus long et stressant d’ajuster sa demande avec le prompt, que de coder directement soi-même. Enfin, les suggestions de code incessantes peuvent vous déconcentrer.
Parmi les expériences les plus intéressantes, Micode a demandé à trois candidats de créer un QCM en 2 heures. Le premier est un développeur web senior connu (Benjamin Code), le second un spécialiste en IA qui n’a jamais codé un site web, le troisième a fait une école de commerce mais n’a jamais codé de sa vie. Pour cette épreuve, les trois ont accès à l’IA de leur choix.
Les trois arriveront au bout du challenge (oui, même celui qui n’a jamais codé). Mais ce qui ressort de ce test, c’est que l’IA est surtout forte pour démarrer un projet. Ensuite, à mesure qu’on ajoute des features, c’est de plus en plus laborieux, à tel point que le non codeur a du finir par essayer de comprendre son code (et donc commencer à apprendre à coder).
6.2- L’IA, un outil de productivité dans le métier de développeur
« L’IA ne prendra pas votre travail. C’est quelqu’un qui utilise l’IA qui prendra votre travail. »
La classe moyenne des travailleurs du savoir sera confrontée à son propre moment Uber
Si vous vous inquiétez de ce que l’IA signifie pour votre travail, la meilleure défense est d’ apprendre à utiliser l’IA à votre avantage.
Code Concept va dans le même sens :
Les développeurs qui savent se servir des IA remplaceront les développeurs qui ne savent pas se servir des IA
Non-développeur + ChatGPT = réel danger pour les « vrais » développeurs ? – Code Concept
Je crois que c’est clair, il fallait absolument que je m’y frotte moi-même, sans me contenter des retours des Youtubers dev !
L’écueil est que GPT4&5, tout comme ChatCopilot ou Cody, sont payants. Pouvais-je me contenter du chatGPT3 gratuit, de Bing dans Edge ou de Bard dans Google? Pour mon usage personnel et apprivoiser une IA de code, j’ai finalement opté pour Codeium, basé sur GPT, mais gratuit.
A l’usage, je pense que l’IA est un outil de plus qui s’ajoute à la panoplie déjà bien garnie des facilités qu’offrent les IDE : emmet, snipets, intellisense, terminal intégré, extensions diverses, etc.
6.3- La variété des usages des IA par les codeurs
Au fil des articles sur le sujet, j’ai glané ça et là quelques exemples d’utilisation de chatGPT par des codeurs. Une liste qui est appelée à s’allonger avec le temps… J’ai déjà trouvé un article qui recense plus de 50 invites ChatGPT pour les développeurs Web !
« Yapuka » tester tout ça !
Pour le coup, j’ai mis à jour ma Mindmap Technos (ajout de Copilot et GPT dans les outils)
6.4- Le métier de développeur va-t-il disparaître ?
A long terme, peut-être. Mais dans l’intervalle, il va surtout évoluer, comme on l’a vu ci-dessus avec l’IA utilisée comme outil de productivité.
Certains oiseaux de mauvais augure vont plus loin en affirmant que le métier de codeur va disparaître au profit de celui de programmeur :
La programmation est le processus de résolution de problèmes à l’aide d’un ordinateur. L’écriture de code n’est qu’un aspect de ce processus. C’est une partie nécessaire, mais ce n’est pas tout. […] Les programmeurs du futur seront bien plus productifs que les programmeurs d’aujourd’hui, capables de prouesses dont nous ne pouvons que rêver.
Coding Won’t Exist In 5 Years. This Is Why
Néanmoins, quel développeur peut se contenter de n’être qu’un pisseur de code? Il doit savoir :
- Définir son code
- Utiliser des méthodologies
- Appliquer des process
- Définir des architectures
- Designer son application
- Automatiser son code
- Automatiser les tests
- Déployer automatiquement
- Pourquoi tu seras toujours un mauvais développeur – Javascript Academy (Youtube short)
- Recruter Un Pisseur De Code – Artisan Développeur (6 min)
Quel est votre avis sur les IA génératives comme Midjourney ou chatGPT ? Opportunité ou danger ? N’hésitez pas à partager votre point de vue dans les commentaires !
Aller plus loin
a) Fonctionnement technique des IA génératives
- Glossaire de l’intelligence artificielle – CNIL
- Ce qui se cache derrière le fonctionnement de ChatGPT – Vidéo / article – ScienceEtonnante
- J’ai essayé de recoder ChatGPT. Voilà ce que j’ai appris… – Cocadmin
- Comment a-t-on créé ChatGPT ? – L’Esprit Sorcier
- La face (très) sombre de ChatGPT… – Defend Intelligence
- ChatGPT : la face obscure – Kodaps
b) Conséquences économiques des IA génératives
- Gains de productivité, un exemple sans IA, avec Excel – Dimby Rakotomalala
- La classe moyenne des travailleurs du savoir sera confrontée à son propre moment Uber – Matt Turner
- Comment l’IA transformera le qui et le comment de la programmation – John Graham-Cumming
- La fin du codage tel que nous le connaissons – Aki Ito
- IA génératives : opportunité ou menace pour nos métiers ? – Wild Code School
- 82 % des entreprises comptent interdire ChatGPT à leurs employés – Archimag
- 10 métiers que l’IA va remplacer – AI Explorer
c) Intelligences artificielles et éthique
- ChatGPT vient de devenir dangereux – Underscore_
- Intelligence artificielle : que fait l’Union européenne ? – Toute l’Europe
- Recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle – Unesco
- Éthique de l’intelligence artificielle – Unesco
- ChatGPT and Artificial Intelligence in higher education: Quick start guide – Unesco
d) IA génératives généralistes
- ChatGPT est une arnaque – Le Frère Codeur (à regarder jusqu’au bout)
- Différence de comportement entre ChatGPT 3 VS ChatGPT 4 – Verax Vulgarisation
- Comment intégrer ChatGPT dans votre moteur de recherche préféré ? – Korben
- ChatGPT : Extensions, plugins et add-ons pour utiliser l’intelligence artificielle – Archimag
- IA générative dans le cloud : Microsoft Azure peut-il être rattrapé ? – Le Journal du Net
- On a testé Bard de Google, le concurrent de ChatGPT – Tech & Co
- Google SGE : un bouleversement du trafic organique à prévoir ? – Le Journal du Net
- Auto-GPT : un aperçu des IA du futur – Ludo Salenne
- Claude 2 est le plus gros concurrent de GPT4 – Ludo Salenne
- Claude 2 surpasse ChatGPT – Oumarou Sanda
- Versions Pro : Claude pro vs ChatGPT enterprise – Ludo Salenne
- Claude 2 VS GPT-4 : duel d’IA au sommet – Le Journal du Net
- 2024 sera dingue ! (GPT-5, Google Gemini, xAI d’Elon Musk, Llama 3 de Facebook…) – Ludo Salenne
e) IA génératives orientées Code
- L’IA, combien ça coûte ? – Infodobib
- Un éditeur de code construit autour d’une IA ! – Melvynx
- Github Copilot X La révolution est en marche avec GPT-4 – @tutos-front-end :
- Le nouveau Copilot X de GPT-4 est annoncé ! – Melvynx
- GitHub Copilot complètement expliqué – Melvynx
- Code 1.5x plus vite, avec ce GitHub Copilot gratuit (Codeium) – Alors on dev
- Codeium, alternative gratuite à Github Copilot ? – SimpleTech
- Cody : Une IA qui connaît l’intégralité de votre base de code – Melvynx
f) Usages de l’IA en code
- Les développeurs doivent-ils avoir peur de GPT5 ? – Underscore_
- Non-développeur + ChatGPT = réel danger pour les « vrais » développeurs ? – Code Concept
- Faites écrire vos commits avec ChatGPT – Parfaitement Web
- Utilisation de ChatGPT pour l’automatisation des tests logiciel – All4Test
- ChatGPT spécial développeur: comment augmenter ta productivité de 20x – Fada Academy
- ChatGPT devient mon second cerveau – exemples concrets pour les développeurs – Mike Codeur
- Comment utiliser ChatGPT en francais ? – Comment Coder
- Plus de 50 invites ChatGPT pour les développeurs Web – Vishwas Gopinath
- GitHub Copilot dans Flutter / Article – Driss AS
- V0.dev de Vercel : générer des composants React grâce à l’IA – Kipdev
g) UX : Proposer de l’IA à ses utilisateurs dans ses propres productions
- J’ai créé une IA surpuissante ! – Underscore_
- Intégrer l’IA à ton App Facilement – Melvynx
- Des quiz se corrigent tout seuls grâce à l’IA – Melvynx
« L’IA générative : coder sans développeurs ? » est un sujet intriguant qui explore les possibilités de la génération de code par l’IA. Il montre comment la technologie évolue pour simplifier des tâches complexes, ce qui pourrait révolutionner le développement de logiciels et le rendre plus accessible à un public plus large.