Le débat s’est retrouvé sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, dans les groupes « Tu sais que tu es bibliothécaire quand » et « Zététique« . Dans les deux cas, la véritable imposture a été démontrée, ne serait-ce que parce que des rassemblements ont eu lieu dès avant le 11 janvier et ce, partout dans le monde : étaient ce des catho-zombies à New-York, Moscou, Hong Kong ou au Caire? Néanmoins, le slogan « Je suis Charlie » – créé par Joachim Roncin vingt minutes seulement après les attentats – a tellement été récupéré à toutes les sauces qu’il veut maintenant tout dire et son contraire, d’où des « Je ne suis pas Charlie » de plus en plus divers où l’on trouve également tout et son contraire, y compris des fakes.
Rappel utile : dès le 7 janvier, il s’agissait d’abord de liberté d’expression.
Une chose me surprend chaque jour, c’est la manière fractionnée dont les médias abordent certains thèmes. Au lieu d’empiler les lois sécuritaires, liberticides par définition (l’une des récupérations du « Je suis Charlie »), on ferait mieux de s’interroger sur les liens qui existent entre :
Les exactions des sbires de Daech et de leurs cousins (Nigéria, Egypte, Ethiopie, Somalie…)
La Libye qui a sombré dans l’anarchie (je ne critique pas, je constate)
Les boat-people méditerranéens
La pression des mêmes quand ils arrivent à Calais
La montée des extrêmes droites (UKIP, Aube Dorée, FN…)
Le journal d’un lycée de région parisienne avait publié un numéro spécial à Charlie Hebdo après les attentats de janvier. Depuis, le rédacteur en chef, un élève de première, reçoit des menaces de mort. […] Les familles des élèves s’émeuvent de la situation et ont déjà prévenu le rectorat. Aucune suite. Les enseignants font jouer ce jeudi leur droit de retrait et une manifestation était organisée à la mi-journée devant l’établissement.