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Science et religion : Ptolémée vs Copernic

Gotlib, Newton et sa pomme

Internet fourmille de vidéos d’hurluberlus professant des élucubrations plus grotesques les unes que les autres, parfois vaguement inspirées par la religion. Le cheikh Al-Bandar Khaibari n’est pas un hurluberlu mais un prédicateur saoudien, qui enseigne d’étranges « vérités factuelles » à ses étudiants :

Si l’avion restait immobile dans le ciel et que la Terre tournait dans un sens, la Chine finirait par arriver en-dessous de lui. Si la Terre tournait dans l’autre sens, l’avion ne pourrait jamais atteindre la Chine, car la Chine tournerait elle aussi

La vidéo, supprimée sur Youtube, reste accessible sur le site d’Al Arabia et l’info est reprise par France 24, ce qui m’incite à penser que ce n’est pas un fake.

Le prédicateur saoudien, le cheikh al-Bandar Kahibari, qui affirme sans rire que la Terre ne tourne pas sur elle-même – Capture d’écran de la vidéo d’Al Arabia

Autrement dit, près de 400 ans après le « Et pourtant elle tourne » de Galilée, ce cheikh venu de nulle part affirme le contraire : « Elle est immobile ». Ne tournant pas sur elle-même, le mouvement quotidien apparent de tout ce qui nous entoure demande un explication plus complexe que si c’est la Terre qui tourne sur elle-même. J’aimerais bien connaître l’avis du prédicateur si sûr de lui sur un certain nombre de choses, qui constituent le sommaire de ce billet :

  1. Une faute élémentaire de logique
  2. Une question de référentiel
  3. La sphère des fixes
  4. Galaxies et exoplanètes
  5. Le problème des astres errants
  6. Lunes multiples, astéroïdes et comètes
  7. Gaspard-Gustave Coriolis
  8. Allah, Dieu et Yahweh et religion

1-Une faute élémentaire de logique

Tout les musulmans qui ont œuvré au sein de la Maison de la Sagesse de Bagdad il y a onze siècles ont de quoi se retourner dans leurs tombes, car le raisonnement du cheikh est idiot : Pour prouver que la Terre est immobile, il propose un raisonnement pas l’absurde en imaginant un avion immobile avec une Terre en rotation pour montrer que l’avion n’atteindrait jamais la Chine. Mais ce raisonnement comporte une énorme faille logique puisque, la Terre étant ronde, la Chine finirait forcément par passer en dessous, quelque soit le sens de la rotation terrestre… A moins que le prédicateur ne croie que la Terre est plate en plus d’être immobile? Mais une Terre plate, même mobile, ne peut pas expliquer le mouvement apparent de 24h de tout son voisinage. Pas plus qu’un globe immobile ne le peut.

Une image de la Terre prise par la sonde Galileo lors de son premier survol de notre planète en 1990 : la Terre est ronde. Crédit : NASA / Wikipedia.

Petit aparté pour les complotistes de tous horizons : le fond de la photo ci-dessus est noir, sans étoile, ce qui s’explique très simplement :

Cnes-QR-Rocard from SapienSapienS on Vimeo.

2-Une question de référentiel

Gravité : ça tombe sous le sens | Déclics | ARTE Family

Le problème est que l’avion n’est pas immobile. Et là, ce sont Giordano Bruno, Galilée, Newton et Gassendi qui se retournent dans leurs tombes. Ces derniers ont démontré puis prouvé qu’un mobile tombant du grand mat d’un bateau arrivait toujours au pied du mat, malgré le mouvement du bateau. L’avion avec la Terre est comme la pierre avec le bateau : que la Terre ou le bateau bougent ou non, on ne verra pas la différence, ni pour la pierre, ni pour l’avion : c’est une question de référentiel.

Giordano Bruno a eu l’intuition :

Toutes les choses qui se trouvent sur la terre se meuvent avec la terre. La pierre jetée du haut du mât reviendra en bas de quelque façon que le navire se meuve.
il est impossible de déceler le mouvement d’un système mécanique par des expériences réalisées à bord de ce système lui-même

Galilée a approfondi l’idée, et Gassendi a prouvé sa validité en réalisant l’expérience à Venise et Marseille.

Le mât du navire est adapté à la hauteur d’un pont spécialement choisi. Deux boulets vont être lâchés simultanément, l’un par un premier matelot perché en haut du mât, l’autre par un second matelot accroché au parapet du pont, pratiquement à la même hauteur. Le premier boulet qui possédait l’inertie du bateau est tombé au pied du mât, le second qui était au repos est tombé en arrière du mât.

L’avion et la Terre sont dans le même système au sens galiléen, exactement comme la pomme de Newton tombée au pied de son arbre. Autre exemple : dans une gare, ne vous est-il jamais arrivé de voir le train voisin bouger, avant de vous rendre compte, grâce au reste du décor, que c’est le vôtre qui a démarré? Vous et votre train formez aussi un système galiléen : étant à l’intérieur, vous ne sentez pas son mouvement avant qu’il n’accélère.

Idem avec un avion gros porteur : une fois qu’il a décollé et a atteint son altitude de croisière, on ne sent plus son mouvement. Pourtant, vue la vitesse à laquelle il va, tous les passagers devraient être plaqués à leur siège pendant toute la durée du trajet. Et bien non : on lit son journal ou sa tablette, on mange la collation fournie par le personnel de bord, on peut se déplacer tranquillement jusqu’aux toilettes… Et quand on fait tomber une pomme, elle atterrit au pied de notre siège, et pas à l’autre bout du cockpit. Est-ce que cela veut dire que l’avion est fixe pendant son vol? Non : l’avion et ses passagers forment un système. Par conséquent, le fait que la pomme tombe verticalement au pied de son arbre, et pas à quelques mètres, prouve-t-il que la Terre est immobile? Absolument pas.

Amsterdam – Pékin : 7823 km en 9h30 d’avion, soit 823 km/h en moyenne, sans être plaqué contre mon siège. Galilée a expliqué le phénomène avant même l’invention des avions. C’est une des forces de la science : la prédictivité.

Le cheikh Khaibar applique aux avions un raisonnement qui ne vaut que pour des objets qui se sont extraits de l’attraction terrestre, comme les nombreuses sondes de Viking à Rosetta, les missions Apollo, ou encore les vaisseaux qui emmènent régulièrement des Rovers vers Mars. Toutes choses que le cheikh rejette comme des rumeurs issues du Grand Complot de l’Occident. Le cheikh Khaibar, utilisateur du GPS et des télévisions satellitaires, est un âne.

Newton et sa pomme vus par Gotlib

Les seuls objets qui paraissent immobiles, fixes dans le ciel sont les satellites géostationnaires :

Comme leur nom l’indique, ces satellites sont fixes (stationnaire) par rapport à la terre (géo). Pour que ce soit le cas, il faut que
1- Ils décrivent un mouvement circulaire uniforme dans un plan perpendiculaire à l’axe des pôles terrestres. Ils évoluent donc dans un plan contenant l’équateur.
2- Qu’ils tournent dans le même sens que la terre autour de l’axe de ses pôles.
3- Leur période de révolution soit exactement égale à la période de rotation de la terre autour de l’axe de ces pôles (24H environ).

Niveau Terminale S en France. Mais est-ce enseigné au pays des Séoud?

3-La sphère des fixes

Dans l’Antiquité, Aristote (Traité du Ciel) puis Ptolémée (Almageste) envisageaient les étoiles comme incrustées dans « la sphère des fixes », qui imprimait son mouvement aux autres sphères, supportant la lune, le soleil et les planètes, avec une Terre immobile au centre, comme le cheikh Khaibar. Le système de Ptolémée arrivait à rendre compte des mouvements du Soleil (24h et 365 jours) et de la Lune (24h et 29 jours). Il parvenait même à déterminer les phases lunaires et à expliquer les éclipses (il y en a justement une vendredi prochain), deux phénomènes qui ne dépendent que des positions relatives de la Terre, de la Lune et du Soleil.

Une éclipses arrive quand la Terre, la Lune et le Soleil sont parfaitement alignés. Comme notre point de vue est terrestre et que la source de lumière est le Soleil, les éclipses sont de deux types : quand la lune passe devant le Soleil (éclipse solaire comme ci-dessus), ou quand la Terre fait écran à la Lune (éclipse de Lune). Au passage, remarquons que les éclipses de Lune seraient inexplicables si la Terre était plate.

4-Galaxies et exoplanètes

Mais les étoiles que nous voyons à l’œil nu ne correspondent qu’à un petit secteur en périphérie de la Voie Lactée. Or les télescopes modernes nous montrent des objets beaucoup plus éloignés : les autres Galaxies : certaines s’éloignent, d’autres se rapprochent, certaines entrent même en collision et fusionnent… tout en suivant un cycle de 24h sur l’horizon. La sphère des fixes n’a en fait rien de fixe : les étoiles naissent, vivent et meurent, mais sont également mobiles. On sait reconstituer leurs mouvements en 3D en mesurant leurs vitesses radiale et tangentielle, par exemple avec le télescope Gaia… et le tout en suit également un cycle de 24h sur l’horizon. Comment Le cheikh Khaibar explique-t-il ces mouvements de galaxies et d’étoiles avec sa Terre immobile?

L’une des images les plus connues réalisée à l’aide du télescope Hubble donne une mince idée des milliards de galaxies qui peuplent notre univers.

Aujourd’hui on parvient même à voir des exoplanètes (plus de 1800 depuis 20 ans). Soit elles gravitent autour de leur étoile, soit elles vagabondent dans l’espace interstellaire : aucune étoile ne tourne autour d’une planète, et le tout se déplace en 24h à l’horizon. Comment Le cheikh Khaibar explique-t-il les mouvements de ces planètes avec sa Terre immobile, et pourquoi le système solaire ferait-il exception?

Dossier Pour la Science N° 64 – Juillet – Septembre 2009

Dans le même ordre d’idée, la forme allongée de la magnétosphère terrestre s’explique bien avec une petite Terre tournant autour d’un gros Soleil, beaucoup moins bien avec un petit soleil tournant autour d’une grosse Terre. La manifestation la plus spectaculaire de la magnétosphère, outre les aiguilles de nos boussoles, se traduit par les aurores boréales et australes (l’une d’elles était visible depuis la France cette semaine entre le 17 et le 18 mars). Quelle est l’explication du prédicateur?

Déformation de la magnétosphère terrestre par le vent solaire (vue d’artiste)

5-Le problème des astres errants

Les Anciens avaient déjà du mal à inscrire les planètes du système solaire (littéralement « astres errants ») dans le système géocentrique du modèle ptoléméen, à coups de sphères tournant dans des sphères tournant dans des sphères… 55 sphères en tout pour rendre compte des mouvements des 7 planètes connues dans l’Antiquité. Au point que certains se sont mis à imaginer des planètes tournant autour du Soleil, le tout tournant autour de la Terre, reprenant une solution peu élégante déjà proposée par Héraclite.

C’est donc principalement à cause des astres errants que le modèle ptoléméen a finalement été abandonné, après un temps de coexistence, au profit d’un système héliocentrique, suite aux travaux entre autres de Copernic (1473-1543), Giordano Bruno (1548-1600), Tycho Brahe (1546-1601), Kepler (1571-1630), Galilée (1564-1642) et James Bradley (1693-1762). Les mesures de plus en plus fines avec les progrès des instruments d’observation rendaient le premier modèle de plus en plus malaisé à utiliser, alors qu’en parallèle, le second se perfectionnait, notamment avec des orbites elliptiques plutôt que circulaires, jusqu’à devenir le plus efficace des deux.

De plus, alors que les épicycles et déférents de Ptolémée étaient pratiques mais sans offrir d’explication, la théorie de l’attraction universelle de Newton (1643-1727) fonctionne pour tous les objets du système solaire et a permis de prédire l’existence de Neptune par le calcul, avant même son observation au télescope (1846). Il a pourtant fallu plusieurs décennies après la mort de Newton pour que l’Église romaine accepte enfin la thèse de l’héliocentrisme et son enseignement (1757), un siècle de plus pour que les écrits de Copernic et de Galilée soient retirés de l’Index (1835) et un autre siècle encore pour reconnaître les erreurs de certains théologiens du XVIIe (Jean-Paul II et Vatican II)

Fait intéressant, les premiers à avoir critiqué l’Almageste et envisagé des modèles alternatifs, dès le XIe siècle, étaient des astronomes… arabes!

Observatoire d’Istanbul – Miniature anonyme 1581, Wikicommons

6-Lunes multiples, astéroïdes et comètes

Or depuis Galilée on a découvert bien d’autres astres errants. La plupart des planètes ont leur propre cortège de « lunes ». Mars en a deux, JupiterSaturne, Uranus et Neptune des dizaines chacune, sans compter les innombrables petits corps de la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter,  ni les comètes de la ceinture de Kuiper et du nuage d’Oort, ni les planètes naines (Cérès, Pluton, Éris, Makémaké et Hauméa) et leurs satellites. On n’ose imaginer combien de sphères seraient nécessaires pour en rendre compte dans un système ptoléméen aménagé… Pourtant, tout ce petit monde suit un cycle de 24h sur l’horizon terrestre.

Le 24 janvier 2015, le télescope spatial Hubble n’a pas manqué une miette du spectacle offert par les satellites de Jupiter : trois d’entre eux sont passés simultanément devant la planète : Europe, Callisto et Io.

Enfin, on est capable d’observer que tous les astres, sans exception (soleil, lunes, planètes…) sont sphériques et tournent sur eux même. Ainsi, les déplacements de l’œil de Jupiter sont visibles depuis la Terre avec un télescope de 10 à 15 centimètres de diamètre : Cassini fut le premier à observer la Grande Tache Rouge, plusieurs fois entre 1665 à 1713, ce qui lui permit de déterminer la période de rotation de la planète géante. Pourquoi la Terre ferait-elle exception? Une Terre en rotation sur elle même simplifie grandement l’explication de tous les phénomènes qui suivent un cycle de 24h sur l’horizon décrits ci-dessus. Mais le prédicateur a sûrement un système plus simple à proposer.

Dossier Pour la Science N° 90 – Janvier – Mars 2016

7-Gaspard-Gustave Coriolis

Au xve siècle, il était connu que les vents de l’hémisphère nord formaient une boucle tournant vers la droite (sens des aiguilles d’une montre). Les navigateurs portugais qui suivaient la côte de l’Afrique à la recherche de la route maritime vers l’Inde rencontraient des vents contraires au-delà de l’équateur. Bartolomeu Dias eut l’idée que ces vents formaient également une boucle tournant vers la gauche (sens inverse des aiguilles d’une montre). Il utilisa cette intuition pour naviguer plus rapidement vers le sud de l’Afrique et découvrit ainsi le Cap de Bonne-Espérance. […]
C’est dans son article Sur les équations du mouvement relatif des systèmes de corps (1835) que Coriolis décrivit mathématiquement la force qui devait porter son nom. Dans cet article, la force de Coriolis apparaît comme une composante supplémentaire à la force centrifuge, elle aussi inertielle, ressentie par un corps en mouvement relativement à un référentiel en rotation.
(Source Wikipedia)

La rotation terrestre rend donc logique l’existence de la force de Coriolis :

[Cette dernière] s’applique en particulier aux masses d’air et d’eau en mouvement. Elle agit notamment sur le sens de rotation du vent dans les dépressions (sens inverse des aiguilles d’une montre) et dans les anticyclones (sens des aiguilles d’une montre) dans l’hémisphère nord. La force de Coriolis agit également sur le sens des alizés. Dans l’hémisphère nord, les alizés soufflent des tropiques vers l’équateur du nord-est vers le sud-ouest; dans l’hémisphère sud, ils soufflent du sud-est vers le nord-ouest.

La force de Coriolis est à l’origine tant de la direction des vents que de celle des courants marins

Avec sa Terre fixe, le cheikh wahhabite impudent a intérêt à me fournir une bonne explication de l’orientation des courants atmosphériques et océaniques. Il lui faudra plus que le gobelet de café qu’il brandit dans la vidéo pour me convaincre.

8-Allah, Dieu, Yahweh et religion

Allah, Dieu et Yahweh sont grands, mais s’ils nous ont dotés d’un cerveau, c’est pour nous en servir. Ce n’est pas de moi, c’est d’Al-Fârâbî, de Maïmonide, d’Averroès, de Thomas d’Aquin et de bien d’autres philosophes à travers l’Histoire. Que ce prédicateur s’occupe de sa religion et laisse la science aux scientifiques : c’est déjà ce que réclamait Averroès dans la Cordoue du XII siècle. Bien plus tard, au XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières formulaient le même vœu à l’encontre de l’Église catholique.

Les Cahiers de Science et Vie n°152 : Le siècle de Voltaire, avril 2015, 98 p.

Le Monde des Religions nous informe que Reporters sans frontières demande aux religions de s’engager pour la liberté d’expression en signant la Proclamation pour la liberté d’expression :

Certains pensent qu’il faudrait restreindre la liberté d’expression par précaution. C’est très dangereux, prévient Christophe Deloire. Dans beaucoup de pays, on censure non seulement les caricatures, mais aussi des vérités factuelles, au nom de valeurs traditionnelles.

Cette campagne “La liberté d’expression n’a pas de religion” semble d’autant plus utile quand on voit ce que certains hurluberlus enseignent à leurs étudiants.

Mais ce cheikh moqué par les réseaux sociaux (‪ #‎cleric_rejects_rotation_of_Earth ‬) n’est pas le seul religieux ignare en sciences : un quart des Américains ignorent que la Terre évolue autour du soleil! Il est vrai que c’est dans ce pays que le Créationnisme est enseigné dans certaines écoles protestantes, dans ce pays que des hommes politiques Mormons affirment devant les caméras qu’il n’y a pas de grossesse après un viol, ou que le SIDA ne touche que les homosexuels.

Une théorie de la disparition des dinosaures qui vaut bien l’explication des créationnistes.

Pour aller plus loin :

France Culture a organisé sur ses ondes une semaine spéciale Science et religions, où tant les scientifiques que les représentants religieux étaient autrement plus cultivés que le cheikh Al-Bandar Khaibari :

Articles liés :

<MAJ du 6 septembre 2017 : Si les anciens avaient eu nos moyens d’observation>

En astronomie, la plupart des gens admet que si les anciens avaient eu nos moyens d’observation, ils auraient abandonné plus tôt le modèle ptoléméen qui ne marche qu’avec les observations à l’œil nu.

Comment se servir d’une lunette?

Peut-on observer des galaxies à l’œil nu? Très peu en réalité. La voie Lactée dont nous faisons partie, évidemment, mais aussi Andromède dans l’Hémisphère Nord, et les Nuages de Magellan dans l’Hémisphère Sud. Pour en voir d’autres, il faut s’outiller.

</maj>

<MAJ du 27 septembre 2017 : Et donc, elle tourne>

Il est donc plus logique d’envisager une Terre qui tourne sur elle-même qu’une Terre immobile pour expliquer :

  • les mouvement de 24h de tout ce qui l’entoure (planètes, exoplanètes, lunes, astéroïdes, comètes, étoiles, galaxies),
  • les aurores polaires,
  • les mouvements océaniques et atmosphériques dus à la force de Coriolis.

Mais la science va plus loin et mesure ce mouvement de rotation, qui est loin d’être simplement circulaire uniforme (précession, nutation…). Les scientifiques proposent même une explication de l’origine de ce mouvement.

Tout cela me semble nettement plus cohérent et convaincant que le gobelet à café du cheikh.

Note pour un billet futur : Que les platistes me fournissent leur explication de plusieurs phénomènes dans leur modèles d’une Terre plate, outre les mouvements de 24h de tout ce qui bouge autour de nous :

  • les éclipses, notamment de Lune (comment une Terre plate peut-elle l’occulter avec une forme de disque?) ;
  • la répartition des marées, qui se produisent non seulement en face de la Lune, mais aussi du côté opposé ;
  • L’inversion des saisons entre les deux hémisphères (inclinaison de l’axe de rotation du globe) ;
  • Les différences de constellations entre les deux hémisphères (Croix du Sud invisible au Nord, Petite Ourse invisible au sud).
De nombreux états de l’hémisphère sud arborent une Croix du Sud sur leur drapeau. Ci-dessus, celui de l’Australie.

</maj>

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