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The Big Bang Theory

Pour les derniers bibliothécaires qui pensent encore que l’informatique est réservée aux ados à la limite de l’autisme comme les personnages de The Big Bang Theory, voici quelques conseils de lectures dans la presse magazine du moment :

Philosophie Magazine d’octobre, n°73 : Le smartphone vous veut-il du bien?

Les métamorphoses radicales de la vie quotidienne sont rares. Or, en moins d’une quinzaine d’années, nous avons vu le téléphone portable s’installer au cœur de nos existences. Mué en «smartphone» – mais faudrait-il dire «ordinateur mobile»–, il est désormais l’outil absolu. Et qui change tout: la façon dont on se parle, dont on s’écrit, s’informe, travaille ou s’amuse, et aussi dont on nous surveille. Officiellement, c’est une libération: ne sommes-nous pas désormais nomades et connectés? Plus sourdement, nous partageons tous le sentiment que le prix à payer est lourd de petites aliénations successives. Mais que révèle, de notre condition humaine, la facilité avec laquelle nous nous sommes laissé happer par ce nouveau fétiche numérique?

Sciences Humaines d’octobre, n°252 : L’avènement de l’Homo numericus

L’impact des écrans sur nos vies donne lieu à un débat entre technophiles, technophobes et technomodérés. Et leurs positions cadrent mal avec les acquis des recherches sur les effets des techniques sur la vie quotidienne.

[…] C’est ainsi que le numérique a envahi nos vies : pour communiquer, s’informer, étudier, se divertir, jouer, consulter, acheter et ventre. Mais comment mesurer l’impact global cette mutation sur nos vies ?

Place Publique Rennes de septembre-octobre, n°25 : Faut-il avoir peur de la ville numérique ?

En consacrant un long dossier au numérique et à ses interactions avec la ville, Place Publique souhaite aborder les multiples facettes de ce sujet foisonnant, fascinant et parfois inquiétant, où se croisent économie, démocratie, urbanisme, éducation et création artistique…

Lors de nos déplacements en ville, à pied ou en transports collectifs, nous nous émerveillons encore devant certaines personnes, toutes générations confondues, qui, engagées dans des discussions soutenues, consultent en même temps leurs écrans, et rédignent avec dextérité des messages électroniques, des SMS ou des tweets. Dans les rues commercantes, nous croisons des badauds de plus en plus affutés qui flashent un QR code, une cible carrée pixelisée leur permettant de consulter sur Internet les dernières offres d’un magasin, tandis que dans les rue adjacentes on ne prête plus attention au spectacle désormais ordinaire des uns et des autres qui prennent des clichés d’eux-mêmes, d’une situation, d’un bâtiment ou d’un objet attirant leur curiosité et les adressant instantanément à leurs amis.
Place Publique Rennes de septembre-octobre 2013, n°25, p.23-24

Ces trois revues touchent plus aux SHS qu’aux sciences et techniques, et s’adressent donc plus au public privilégié des concours de bib, qu’aux nerds fans de MMORPG. Or elle montrent qu’il faut se rendre à l’évidence : le numérique nous concerne tous, jusque dans les aspects les plus insignifiants de notre vie quotidienne. Pourtant, selon le baromètre IDC, relayé par 01net.com :

Conscients de ses enjeux, les dirigeants français ont encore à tirer les conséquences de la révolution numérique pour transformer leur organisation.

Cela vaut pour les responsables de bibliothèques et leurs tutelles : ils sont conscients qu’il n’y a aucune raison pour que les bibliothèques se tiennent à l’écart, pas plus d’ailleurs que les musées. Pour autant, ils peinent à en tirer les conséquences pour transformer leur organisation.

Les bibliothèques sont destinées à ne plus être seulement des temples de l’imprimé, sur papier ou sur disque optique. Après tout, la bibliothèque de l’Alexandrie antique était majoritairement composée de rouleaux, celle de Babylone de tablettes d’argile. Avec l’arrivée du papier, les bibliothèques sont restées des bibliothèques. En intégrant le numérique, les bibliothèques seront toujours… des bibliothèques.

Pensez-vous qu’une bibliothèque entièrement numérique, sans livre papier soit une fiction? A quoi pourrai-elle ressembler?

Pour aller plus loin (ou encore plus près des bibliothèques 😉 ) :

Si même la revue de l’association des bibliothécaires de France consacre des numéros entiers au numérique, c’est qu’il est (vraiment) temps de s’y mettre. Or 98,5 % des bibliothèques municipales ne proposent aucun livre numérique, s’alarme la Gazette des communes. Le biblioblogueur Mercure s’est essayé à un état des lieux plus détaillé sur le sujet, et avec des données plus récentes que celles de l’observatoire de la lecture publique qui met deux ans à compulser ses stats : 2011, c’est la préhistoire dans le domaine. Pour autant, le numérique ne se limite pas aux seuls livres du même nom. Ce qui est alarmant, c’est le nombre de bibliothèques où rien ne change : toujours pas de Wifi, de catalogue en ligne, de site web ou de présence sur les réseaux sociaux, et qui se contentent d’un coup de tampon avec la date de retour du document en guise de médiation.

Technomades, mars 2008. Extrait de la série Technomades, Christophe Beauregard / Signatures

8 commentaires sur “The Big Bang Theory”

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