Les tablettes sont au centre des usages numériques actuels, et font maintenant jeu égal avec les smartphones, qu’ont voit partout : dans les rues, les salles de concert, les transports, les lieux touristiques et même à la plage, comme j’ai pu le constater en Chine.
Dans les bibliothèques
Bien sûr, certains usagers viennent avec leurs appareils pour bénéficier du Wifi, mais côté institution : quels services, quelles offres? Cela mériterait plusieurs autres billets, voire un nouveau feuilleton de l’été. Pour faire court, elles collent mieux aux “nouveaux” usages qu’en 2010, mais du chemin reste à parcourir… La situation est d’ailleurs variable d’un pays à l’autre. Exemples : la Belgique et le Québec. En France, les premières expérimentations tirent à leur fin et appellent un bilan, avant de savoir vers quelles évolutions s’orienter ; non seulement au niveau des livres homothétiques (Bibliovox, Izneo, Publie.net, YouBoox, Dilicom…), mais d’ores et déjà au delà : des eBooks au web, du web aux applis. En effet :
La « fixette » sur le livre numérique homothétique sous droits cache bien la forêt : les autres livres numériques quel que soient leurs statuts , les nouveaux livres (enrichis/application) et surtout le potentiel même de la lecture numérique qui se passera plutôt dans le Web que dans les liseuses.
Commentaire de Michel Fauchier dans le blog Biblio Numericus
Cela se traduit déjà dans l’écart des ventes entre liseuses et tablettes (confirmation de ce que j’ai observé sur le terrain), du fait que la liseuse ne permet qu’une chose quand la tablette a une multitude d’usages (infographie extraite de Vous pouvez ranger votre liseuse, un billet de La Feuille) :
A chaque changement technologique, la première phase de mutation s’inspire très largement des pratiques anciennes en les transposant. A l’instar des incunables qui reprenaient les habitudes du codex manuscrit aux débuts de l’imprimerie, l’ebook est une transposition du livre imprimé dans le monde numérique. Mais cette première phase ne dure qu’un temps. Ce que certains appelaient le « moment ebook » dès 2010 est-il déjà en train de passer?
Pourquoi parler de « moment ebook » ? Parce que le livre, une fois qu’il se sépare du support qui a été le sien depuis plusieurs siècles, va probablement connaître des transformations, de forme, d’usage, que nous ne soupçonnons pas aujourd’hui.
Trois ans plus tard on a une petite idée de ces changements de formes et d’usages : ils passent par les tablettes, via le web et les applis. Une partie des livres deviennent non-homothétiques à leur modèle de papier, et nous n’en sommes qu’au début des transformations.
Pensez-vous que les liseuses ont encore un avenir hors du micro-marché que représentent les gros lecteurs de livres (homothétiques) ? Votre bibliothèque (où vous travaillez/que vous fréquentez) a-t-elle déjà intégré des liseuses ou des tablettes dans sa médiation : pour quels usages? Le prêt numérique? Des animations?
Si vous n’avez pas encore sauté le pas, ce diaporama de l’enssib vous apportera quelques fondamentaux : Lecture sur tablettes et liseuses : usages, dispositifs, applications et services – 19 juin 2013, enssib :
*Touchpads, touchpads everywhere : En référence à Water, water everywhere dans The Rime of the Ancient Mariner.
http://www.bfmtv.com/video/bfmtv/culture-geek/culture-geek-technologie-lespionnage-quotidien-04-03-181416/
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