La prise en charge de Windows 10 se termine le 14 octobre 2025, tandis que la mise à niveau vers Windows 11 est impossible pour environ 400 millions de PC. Vous ou l’un de vos proches êtes peut-être concerné. A J-40, voici donc les solutions possibles pour ne pas jeter votre ordinateur à la poubelle.
(Temps de lecture : 35 minutes)
Sommaire :
- 1.1- Continuer à utiliser Windows 10 tel quel
- 1.2- Extended Security Update (ESU)
- 1.3- Upgrader Windows 10 vers 11 sur un PC non compatible
- 1.4- Windows 10 LTSC
- 2.1- Le monde du libre se mobilise pour la fin de Windows 10
- 2.2- L’occasion de passer à Linux ?
- 2.3- Linux pour les gamers
- 2.4- La communauté Linux
- 2.5- Microsoft loves Linux
- 3.1- Se poser les bonnes questions
- 3.2- Linux aussi aime Windows
- 3.3- Et votre prochain ordinateur ?
Ce PC ne peut pas exécuter Windows 11
La prise en charge de Windows 10 se termine le 14 octobre 2025. Après cette date, il n’y aura plus aucune mise à jour de sécurité, plus aucun correctifs… et un risque énorme pour votre vie privée et vos données ! Or nombreux sont les utilisateurs qui ne peuvent pas migrer leur machine vers Windows 11, à cause des critères d’éligibilité imposés par Microsoft : TPM 2.0, UEFI, Secure Boot, processeur non supporté, et autres exigences artificielles.
En plus de mon ordinateur principal (en dual boot Ubuntu / Windows 11), j’ai un poste pas si ancien (8 ans), qui répond à tous les critères sauf un : son CPU n’est pas dans la liste définie par Microsoft.
Et que propose Microsoft pour les millions d’utilisateurs bloqués sur Windows 10 ? Acheter un nouvel ordinateur !
▶️ Le CrabeInfo • Windows 11 : vérifiez si votre PC est compatible
Fin de Windows 10, un désastre écologique
Sauf que tout le monde n’a pas la capacité d’acheter un nouvel ordinateur, simplement parce que Microsoft l’exige, sans compter le désastre écologique annoncé :
Pourquoi Microsoft joue-t-il à ce jeu ?
Windows a déjà perdu 400 000 de ses utilisateurs (sur plus d’un milliard), parce que le mobile a finalement eu raison du PC traditionnel. Pour une large partie des utilisateurs, smartphones et tablettes suffisent désormais aux tâches quotidiennes : navigation web, réseaux sociaux, streaming vidéo, messagerie. Ainsi, les particuliers abandonnent progressivement leurs PC Windows, ne conservant que les segments où l’ordinateur reste indispensable : gaming, travail professionnel, création de contenu.
C’est pourquoi le marketing de Windows porte désormais sur la sécurité et la productivité, des arguments qui visent clairement les entreprises plutôt que le grand public. Et voila donc la vraie raison de la fin du support de Windows 10 combinée aux restrictions pour passer à Windows 11 : Microsoft mise tout sur le renouvellement du parc existant.
▶️ Frandroid • Windows a perdu 400 millions d’utilisateurs : l’ère du PC touche-t-elle à sa fin ?
C’est la raison pour laquelle les protestations, bien que nombreuses, n’y changeront rien, il ne faut pas se leurrer :
▶️ Frandroid • La lutte contre la fin programmée de Windows 10 prend de l’ampleur
▶️ Frandroid • « Non à la taxe Windows » : grosse mobilisation contre la fin des mises à jour gratuites de Windows 10
▶️ GinjFo • Fin de Windows 10 : la grogne monte aux Etats-Unis
▶️ GinjFo • Fin de Windows 10 : Microsoft est accusé d’obsolescence programmée
▶️ Développez .com • Microsoft poursuivi en justice pour avoir cessé le support de Windows 10 : la stratégie de « obsolescence forcée » de Microsoft constituerait une « tentative de monopolisation du marché de l’IA générative »
Support étendu pour les entreprises
Dans les entreprises, les ministères, les collectivités territoriales, c’est le branle-bas de combat. La Police Nationale se prépare à jeter 30 000 ordinateurs pour rester chez Windows. L’association HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée) a reçu le témoignage d’un département de près d’1,5 million d’habitants, pour lequel le remplacement du matériel est estimé à 1,1 million d’euros, dont 550 000 euros de frais supplémentaires. On marche sur la tête. Seule la gendarmerie française, qui a déjà basculé sur Linux de longue date, envisage le 14 octobre sereinement. Bien sûr, il y a le support étendu (ESU) pour les organisations, mais ce n’est pas gratuit :
- 61 $ par appareil pour bénéficier de 12 mois de support étendu la première année
- 122 $ par appareil la deuxième année
- 244 $ par appareil la troisième année
Soit 400 $ par poste pour trois ans de mises à jour de sécurité.
▶️ Léo TechMaker • La réalité derrière la fin de Windows 10 (17 min)
▶️ France Info • Logiciel obsolète : l’État obligé de jeter des milliers d’ordinateurs ? (3 min)
▶️ Les Numériques • Fin de Windows 10 : pour les entreprises et collectivités, l’addition salée pour garder un système à jour
▶️ France 3 Bourgogne Franche-Comté • « L’incitation à la surconsommation détruit la planète » : avant la fin de Windows 10, ils alertent sur le coût pour les collectivités
▶️ Les Numériques • Fin du support de Windows 10 : pourquoi l’administration ne panique pas
Pour les entreprises et autres organisations, les conséquences logistiques et financières sont donc importantes : soit elles changent leur matériel tout de suite, soit elles payent l’ESU en plus de la licence Windows, pour changer leur matériel dans les trois ans. Mais pourquoi s’obstinent elles à rester cher Microsoft ?
En revanche au niveau individuel, plusieurs possibilité s’offrent à vous si vous souhaitez garder un PC en plus de votre smartphone.
1- Rester chez Microsoft
Première option, vous pouvez garder Windows coûte que coûte.
1.1- Continuer à utiliser Windows 10 tel quel
Ne rien faire et continuer à utiliser Windows 10 tel quel après le 14 octobre est une solution qui n’en est pas une en réalité. Windows 10 ne va pas s’arrêter de fonctionner du jour au lendemain, mais va devenir extrêmement vulnérable aux attaques et une vraie passoire à données personnelles. Pour tenter de limiter la casse, il vous faudra :
- Préparer immédiatement une clé d’installation de Windows 10 pour faire face aux coups durs
- Installer un antivirus, car Windows Defender ne sera plus mis à jour
- Installer et paramétrer un pare-feu
- Être encore plus vigilant sur les sites web visités et les fichiers arrivant de l’extérieur
Mais même si vous parvenez à éviter que des hackers prennent le contrôle de votre PC pour en faire un zombie, Windows 10 va en outre très mal vieillir. Après quelques temps, du fait que votre machine ne sera plus mise à jour :
- De plus en plus de sites se mettront à refuser de s’afficher sur votre navigateur ;
- Les nouvelles versions de vos applications tierces, dont les jeux, finiront par refuser de s’installer. Par exemple, la prise en charge des suites bureautiques Office 2016 et 2019 (achat unique) cessera en même même temps que celle de Windows 10. Office 2021 et 2024 resteront pris en charge, sauf si le problème vient de Windows 10. Quand à Microsoft 365 (sur abonnement) les mises à jours de fonctionnalités cesseront dès août 2026 pour les particuliers (2026 ou 2027 pour les professionnels, et 2028 pour les mises à jour de sécurité). Seul Microsoft 365 pour le web, gratuit, ne sera pas impacté.
- Enfin, si vous achetez de nouveaux périphériques (imprimante, etc), vous ne trouverez plus les pilotes pour les faire fonctionner. Et sur votre matériel existant, les fabricants cesseront petit à petit d’actualiser leurs pilotes.
Comment le sait-on ? On a l’expérience des fins de vie des précédentes versions de Windows.
1.2- Extended Security Update (ESU)
Devant le tollé, Microsoft, grand prince, a décidé « d’offrir » un an de mises à jour supplémentaires. Un assistant sera bientôt disponible pour informer de trois possibilités pour s’engager dans le programme ESU (Extended Security Update) pour particuliers, débloquant ainsi des correctifs de windows 10 jusqu’en octobre 2026… Mais uniquement des correctifs de sécurité. Ni mises à jour logicielles, ni nouvelles fonctionnalités.
Cet assistant proposera 3 options, au choix :
- Dépenser 30 dollars,
- ou dépenser 1000 points « Microsoft Reward »
- ou activer les sauvegardes Windows dans le cloud Microsoft OneDrive (À condition que l’utilisateur ait un compte Microsoft et l’ait lié à sa session Windows : Paramètres > Comptes > Sauvegarde Windows ), ce qui revient à accepter d’envoyer encore plus de données à Microsoft !
Next • Windows 10 : Microsoft « offre » un an de mises à jour supplémentaires Les Numériques • Windows 10 : Microsoft commence à discrètement déployer le système pour gagner un an de sursis 01 Net • Fin de Windows 10 : Microsoft ouvre enfin les inscriptions au programme de mises à jour étendues 01 Net • Fin du support Windows 10 : comment prolonger gratuitement les mises à jour de sécurité pour un an de plus ?
A ce « prix » là (30$ ou vos données personnelles), autant passer tout de suite à Linux plutôt que de repousser d’un an l’inéluctable !
<Edit du 30 septembre 2025 : l’action des associations de consommateurs >
Suite aux protestations d’associations de consommateurs, Microsoft a fait mine de changer son fusil d’épaule. Place à un an de mises à jour de sécurité gratuites… A la condition d’avoir un compte Microsoft actif lié à sa session Windows, soit la troisième possibilité de l’ESU ci-dessus, à un détail près : il n’est plus obligatoire de passer par le stockage OneDrive.
Il y a une seconde condition, c’est d’avoir l’ultime mise à jour de Windows 10, de manière à ce que le message de proposition de mises à jour de sécurité apparaisse.
Certaines sources soutiennent que les mises à jours seront bien gratuites, même en gardant son compte local. Sauf que si on veut rester en compte local, c’est là que ça redevient payant, ce qui revient à la première option de l’ESU initial :
Par ailleurs, ça ne vaut que pour l’Espace Economique Européen (UE + anciens membres de l’ AELE). Ailleurs dans le monde, l’ESU initial avec ses trois propositions au choix reste en place.
Victoire des consommateurs ou enfumage de Microsoft ?
Bref, les différences avec l’ESU d’origine sont d’ordre cosmétique : il n’y a plus l’option Microsoft Reward, et Windows Backup/OneDrive n’est plus indispensable. Mais le Digital Market Act invoqué par Euro consumers ne semble pas servir à grand chose, car en effet, l’alternative 30$ ou les données personnelles persiste.
La conclusion initiale reste donc malheureusement valide : A ce « prix » là (30$ ou vos données personnelles), autant passer tout de suite à Linux, plutôt que de repousser d’un an l’inéluctable ! Et compte ou pas compte, c’est toujours reculer pour mieux sauter : le 13 octobre 2026, la question reviendra telle quelle.
Microsoft • Mises à jour de sécurité étendues pour le grand public (ESU) de Windows 10 Windows Forum • Windows 10 ESU: Patchs gratuits et à faible coût dans l’EEE et aux États-Unis Windows Forum • Microsoft étend Windows 10 ESU dans l’EEE jusqu’à Octobre 2026 Ordirepar • Windows 10 : 1 an de support étendu gratuit en Europe IT-Connect • Microsoft cède à la pression : en Europe, les mises à jour de sécurité Windows 10 seront gratuites ! Les Numériques • Windows 10 : un rab de mise à jour qui ne convainc personne
</fin Edit>
1.3- Upgrader Windows 10 vers 11 sur un PC non compatible
Tout le monde n’a pas forcément envie de repayer pour un système déjà payé une première fois à l’achat de la machine. Tout le monde n’a pas non plus nécessairement envie de brader ses données personnelles pour quelques mises à jour de sursis.
Or dans la mesure où rester sur un système qui n’est plus pris en charge représente de sérieux problèmes de sécurité à court terme, et des applications de plus en plus nombreuses qui vont s’arrêter de fonctionner à moyen terme, certains bricoleurs ont tenté de passer outre les restrictions de Microsoft et d’upgrader leurs vieilles machines vers Windows 11… Avec succès ! Ils ont alors mis en place des outils pour automatiser leur solution et la proposer au grand public :
- Modifier des clés dans le Registre (info donnée par Microsoft lui même)
- ou Créer un ISO modifié de Windows 11 :
- ou FlyBy / Flyoobe,
- ou setup.exe /product server
- Etc…
C’est ainsi que des tutoriels expliquant comment mettre à niveau les PC réputés incompatibles se sont mis à pulluler sur le web. Ci-dessous j’en donne trois à titre d’exemples, que je n’ai pas testés :
Korben • Installer Windows 11 sur un vieux PC – L’astuce ultime pour contourner les restrictions Korben • FlyOOBE – L’outil qui installe Windows 11 sur n’importe quel PC La Revue Geek • Upgrade Windows 10 vers Windows 11 24h2 sur PC non compatible, nouvelle méthode 2025 ! Le CrabeInfo • Forcer la mise à niveau vers Windows 11 sur un PC non compatible
Cette solution est-elle pour vous ?
Je ne saurais trop vous recommander la prudence si vous voulez tenter la chose :
- Vérifiez la notoriété de celui qui propose son tuto pour tel ou tel outil.
- Faites une sauvegarde intégrale de vos données. Non seulement vos documents, mais aussi vos données de navigateurs, vos mails, et plus globalement tous les paramétrages de vos applications, qui peuvent être éparpillés dans votre disque C.
- Préparez une clé d’installation de Windows 10 pour pouvoir revenir en arrière si les choses ne se passaient pas comme prévu.
- Evitez de tenter le diable avec un ordinateur de plus de 15 ans. Même si l’upgrade peut passer, votre machine va certainement ramer ensuite pour réussir à faire tourner Windows 11. Ne confondez pas obsolescence programmée à la sauce Microsoft et véritable obsolescence.
1.4- Windows 10 LTSC (Long-term Servicing Channel)
Cette solution est moins connue, peut-être à cause de ses contraintes inhérentes.
LTSC désigne les versions de Windows destinées aux entreprises, avec un support plus long. Pour Windows 10, il sera prolongé jusqu’au 12 janvier 2027. Pour des questions de stabilité, Windows 10 Entreprise LTSC n’intègre pas certaines applications et services modernes. Par exemple, le Microsoft Store, Cortana, les applications Courrier, Photos, Calendrier, Xbox et bien d’autres sont absents.
Aussi, cette édition spéciale reçoit uniquement des mises à jour de sécurité. Elle ne reçoit aucune mise à jour de fonctionnalités contrairement aux éditions classiques (exactement comme L’ESU en fait). Donc si vous choisissez par exemple Windows 10 Entreprise LTSC 2019, basée sur la version 1809, vous resterez en 1809 jusqu’à la fin du support. Vous ne pourrez passer à une version plus récente (LTSC 2021, 21H2), qu’en faisant une réinstallation complète et en achetant une nouvelle licence chaque fois que vous voudrez mettre à niveau la version de Windows 10 LTSC. C’est sans doute pour cela que les versions LTSC ne sont pas destinées au grand public.
Bambang Rudiansyah • LTSC, la version la plus stable de Windows 10Techniquement, on monte d’un cran
Adopter un Windows 10 LTSC, cela suppose de :
- zigouiller votre Windows 10 actuel, car il ne s’agit pas d’une mise à niveau avec conservations des données, contrairement à un passage de 10 à 11,
- d’installer un Windows 10 LTSC à la place (donc attention d’avoir bien sauvegardé toutes ses données avant),
- d’acheter une nouvelle licence pour le faire tourner.
- et de réinstaller toutes vos applications avec leurs paramètres. A noter que pour les jeux, et selon votre CPU, il vous faudra peut-être bricoler un peu car les versions LTSC ne sont pas prévues initialement pour jouer.
Dans le cadre de la fin du support de Windows 10 en octobre 2025, passer à Windows 10 Entreprise LTSC n’est pas une solution officiellement promue par Microsoft, mais c’est une alternative intéressante et sérieuse pour prolonger la durée de vie de votre PC, en vous garantissant en plus un environnement stable et sécurité pour plusieurs années supplémentaires.
Pour l’acquisition d’une licence, il faut savoir que Windows 10 Entreprise LTSC est une édition à part, non disponible sur le Microsoft Store et non proposée au grand public. Elle est principalement distribuée dans le cadre de licences en volume, destinées aux entreprises. Toutefois, il est possible de l’obtenir auprès de revendeurs pour environ 25€.
Enfin, il faut noter que même avec une date de fin de vie plus lointaine concernant les mises à jour de sécurité, Windows 10 LTSC vieillira à moyen terme aussi mal que les Windows 10 pour particuliers, avec les mêmes problèmes de sites, de mises à jour d’applications tierces et de pilotes.
Windows 11 LTSC
MT High-Tech • Windows 10 : la fin ? Pas pour tout le monde ! (18 min) Le CrabeInfo • Windows 10 : passer à l’édition Entreprise LTSC pour un support jusqu’en 2029 ! r/france • Eviter le End Of Life avec Windows 10 LTSC ?
Si votre ordinateur est réputé incompatible avec Windows 11, une installation de zéro de Windows 11 LTSC, pour contourner les restrictions de Microsoft, peut également se révéler plus fiable que les mise à niveau avec FlyBy et Cie. Bien entendu, les mêmes restrictions qu’avec Windows 10 LTSC s’appliquent. VCG • Fin de Windows 10 – Que faire ? (16 min)
Utiliser Windows LTSC (10 ou 11), est-ce légal pour les particuliers ?
Il semblerait que non, c’est contraire aux CGU de Microsoft. Quels sont les risques alors ?
Est-ce que c’est conforme aux règles de Microsoft ? Non. Est-ce que Microsoft va envoyer une équipe du SWAT chez vous pour autant ? Évidemment non. Le principal risque, c’est que la clé de produit soit désactivée un jour si elle est détectée comme invalide ou utilisée en dehors du cadre prévu. Dans ce cas, Windows passe en mode « non activé ».
[…]
Est-ce que c’est conforme ? Non. Est-ce que c’est grave ? Chacun se fera son avis.
Dans tous les cas, il est toujours possible de réactiver le système avec une autre clé… Toute la nuance en réalité est de trouver les revendeurs de clés d’activation légitimes au milieu de revendeurs moins scrupuleux.
▶️ Frandroid • Bientôt la fin des clés Windows 11 à 3 euros ? Les revendeurs de licences Windows dans le collimateur de Microsoft en Europe (10 septembre 2025)
▶️ The Register • Le tribunal se demande si Microsoft a trouvé un allié juridique après son virage stratégique vers le droit d’auteur (20 octobre 2025)
Mais tant qu’à changer de système d’exploitation, pourquoi ne pas opter pour Linux ? Les mises à niveau n’y sont pas bridées par votre matériel, contrairement à Windows 11, ce qui fait que vous n’aurez plus à vous soucier des dates de fin de support. Et contrairement aux Windows LTSC, vous n’aurez pas non plus à tout réinstaller à chaque mise à jour, ni à vous soucier de la légalité de votre revendeur de clés d’activation.
2- Quitter Microsoft
Vous pouvez donc aller voir ailleurs : la prairie d’à côté est peut-être vraiment plus verte : remplacez Windows, pas votre appareil ! Vous pouvez par exemple remplacer Windows 10 par ChromeOS Flex… Mais vous troqueriez alors l’espionage de Microsoft pour celui de Google, ce qui est peut-être pire. Pourquoi ne pas passer à Linux ?
2.1- Le monde du libre se mobilise pour la fin de Windows 10
Pour certains, l’alternative après le 14 octobre 2025 se résume donc à :
- Soit je reste sur Windows 10 encore un an et je donne mes données personnelles à Microsoft via l’ESU.
- Soit je passe à Windows 11 qui est un véritable spyware géant, truffé de pubs et de bloatwares, et mes données personnelles finiront quand même chez Microsoft.
Ils n’ont pas tort. Une solution dans le deuxième cas, un peu fastidieuse, serait ensuite de nettoyer Windows 11.
L’initiative End of 10 / Fin de Windows 10
Mais il y a une troisième possibilité. L’initiative End of 10 vise à promouvoir les logiciels libres et open source comme une alternative durable à Windows 10.
Dans un article récent intitulé « Offre de mise à niveau gratuite de Microsoft pour 500 millions d’utilisateurs Windows » , les conseils donnés aux utilisateurs dont les PC ne répondent pas aux exigences de Windows 11 indiquent de recycler ou de mettre l’appareil en décharge.
Le recyclage et l’enfouissement devraient être le dernier recours, et non la recommandation par défaut. L’impact environnemental des déchets électroniques est bien documenté. Remplacer un ordinateur portable tous les deux ou trois ans en raison de restrictions arbitraires sur les systèmes d’exploitation n’est pas viable.
Adieu Windows, bonjour le Libre !
Outre End of 10, c’est en fait tout l’écosystème Linux qui met les petits plats dans les grands pour accueillir les déçus de Windows : Zorin OS, Open Suse, KDE… Mais également le monde du libre en général :
- Adieu Windows, bonjour le Libre ! de l’April, l’association pour la promotion et la défense des logiciels libres ;
- Les Journées Nationales de la Réparation du 16 au 19 octobre 2025,
- Aide GNU/Linux qui propose une carte collaborative de marraines et de parrains en mesure d’aider à l’installation,
- Non à la taxe Windows avec des install parties de Copenhague à Madrid,
- et la démarche NIRD « pour un numérique libre et écocitoyen dans les établissements scolaires ! ».
▶️ EndOfTen • Fin de Windows 10
▶️ Clubic • Microsoft enterre Windows 10, Zorin OS lance les invitations
▶️ Clubic • Fin de Windows 10 : KDE sort le grand jeu pour séduire les utilisateurs délaissés
▶️ Les Numeriques • Linux : pour séduire les abandonnés de Windows 10, KDE sort le grand jeu
▶️ OpenSuse • Remplacez Windows, pas votre appareil
2.2- L’occasion de passer à Linux ?
La fin très prochaine du support de Windows 10 est peut-être l’occasion idéale pour sauter le pas, spécialement si votre matériel est incompatible avec Windows 11 (du moins selon Microsoft).
Or, si vous avez acheté votre ordinateur après 2010, il n’y a probablement aucune raison de le jeter. En installant simplement un système d’exploitation GNU / Linux récent, vous pouvez continuer à l’utiliser pour des années. Le choix ne manque pas pour ceux qui viennent de Microsoft :
Ubuntu, Fedora, Linux Mint, Elementary OS, Zorin OS…
▶️ Actualia tech • Comment bien choisir sa distribution Linux ? (14 min)
Alors Pourquoi ne pas, passer à Linux ? Pas de télémétrie, pas de bloatware. Et en termes d’interface, franchement, le passage de Windows à Linux n’est pas plus compliqué que de passer d’une version de Windows à une autre (95, 98, XP, 7, 10 puis 11, sans compter les Vista et autres Millennium Edition). Par ailleurs les gens ne se sont pas posé autant de question quand ils ont du faire l’apprentissage d’Android sur leur mobile, qui est quand même autrement plus éloigné de Windows.
De plus, en termes de logiciels,
nombreux sont les utilisateurs qui utilisent déjà des outils venus du monde GNU/Linux sur leur Windows, en raison de leur gratuité : Thunderbird, Audacity, Gimp, Inkscape, Libre Office… tandis que de nombreux outils fonctionnent indistinctement sur les 3 principales plateformes (Windows/Linux/Mac) : VLC, Discord, Slack, VSCode, Cursor, Git, Node.js… Quand ils ne sont pas entièrement en ligne, ne nécessitant en local qu’un navigateur : Figma, Notion, Google Drive, No Code en général, chatbots d’IA, SaaS divers et variés.
▶️ Korben • Bonne nouvelle ! 6% des Français utilisent Linux
La seule distribution Linux à fuir
Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire de LinuxFX, il s’agit d’une distribution basée sur Ubuntu avec une version allégée de l’environnement KDE plasma, conçue pour imiter Windows aussi fidèlement que possible. La partie applicative n’était pas en reste avec l’intégration de Onedrive, le navigateur Edge et même Copilot. Alléchant me direz-vous.
Oui mais voila, c’est une véritable escroquerie. La distribution change régulièrement de nom (Wubuntu / LinuxFX / WindowsFX / Winux…) mais n’annonce jamais que au bout d’un moment, le bureau devient inaccessible sauf à payer une licence (35 $). Cette distribution agit exactement comme un ransomware !
Pire, les licences sont stockées dans une base de données incroyablement facile à pirater… Et elle l’a été, deux fois au moins. Faites un tour sur Reddit pour mesurer à quel point la réputation de cette distribution est calamiteuse.
De plus, cette partie payante, appelée « Power Tools » est propriétaire. Enfin, la question se pose de savoir si l’utilisation des icônes et de l’interface de Windows est bien légale en termes de droits d’auteur.
Bref, ceux qui quittent « Windaube » à cause des données pompées par Microsoft se fourvoient avec cette distribution. Ce ne sont pourtant pas les distributions Linux safe qui manquent par ailleurs, tout en étant adaptées à des utilisateurs de Windows.
▶️ r/linux • Message d’intérêt public : Wubuntu/LinuxFX/WindowsFX
▶️ David Informaticien • Linux : Attention à cette distribution qui imite Windows
▶️ Zdnet • Linux : évitez cette distribution qui ressemble à Windows
▶️ Ordirepar • 9 distributions Linux pour remplacer Windows (dont une à éviter) (81 min)
2.3- Linux pour les gamers
Linux vaut largement Windows pour les PC, y compris pour les gamers, grâce au formidable travail de Glorious-EggRoll et de Valve, créateurs respectifs de ChimeraOS et de SteamOS. Ce travail a servi de base à l’émergence d’autres distributions orientées gaming, comme :
Bazzite, Garuda, CachyOS, Nobara…
Ces dernières années, l’écosystème Linux a fait d’énormes progrès pour permettre l’exécution des applications et jeux Windows. Presque tout est devenu jouable, avec parfois même un meilleur rendu que sur Windows. Les projets Wine et Proton sont devenus des piliers dans ce domaine. Dans le même temps, de nouvelles solutions émergent pour lancer ces jeux sans avoir recours à Steam, comme UMU Launcher ou Lutris.
Proton
Proton est un fork (une version modifiée) de Wine, développé par Valve plus des outils maison. L’objectif principal est de faciliter et d’optimiser l’exécution des jeux Windows sur Linux via la plateforme Steam.
Sous Linux, la technologie DirectX (propriétaire de Microsoft) n’est pas disponible nativement. Pour contourner cela, Wine et Proton utilisent Vulkan, une API graphique multiplateforme et de bas niveau. Les appels Direct3D (DirectX) des jeux Windows sont donc convertis en Vulkan. Cette couche de traduction est essentielle pour faire tourner les jeux Windows sous Linux avec des performances proches, de leur exécution native sur Windows, et parfois même meilleures.
Les jeux compétitifs avec anti cheat code
Le seul bémol concerne certains jeux en ligne multijoueur compétitifs, pour lesquels il y a des dispositifs anti triche, destinés à ne pas fausser la compétition avec des super pouvoirs non prévus par le jeu. Certains anti-cheat sont compatibles avec Proton, mais plusieurs éditeurs de jeux ne proposent que des anti-cheat incompatibles avec Linux.
Exemple : League of legends, que son éditeur Riot a équipé en 2024 d’un nouvel l’anti-triche, Vanguard, non compatible Linux.
▶️ Simon Puech • Ces gars saccagent vos jeux-vidéo (32 min)
▶️ Gaming Linux FR • Wine, Proton et UMU : Exécuter des jeux Windows sur Linux !
▶️ The Hosting • Installation de Proton sous Linux
▶️ Gwên – Tech • Jouer à des jeux compétitifs sur Linux (15 min)
▶️ Ememeuhji Gaming • C’est impossible de jouer sous Linux ! Sûr ? Bilan 2024 et Perspectives 2025 (16 min)
▶️ Oldschool is beautiful • Retour d’expérience Gaming – Jouer sur Linux ? (27 min)
▶️ Underscore_ • Chimera, cet OS est addictif (14 min)
▶️ STEvE • Le Guide Du Gaming Sur Linux : Comment jouer à tout : Steam, Epic, GoG, … Partie 1 (7 min)
▶️ STEvE • Le Guide Du Gaming Sur Linux : Pilotes Nvidia, Game Mode Partie 2 (2 min)
▶️ STEvE • Gaming sur Ubuntu 25.04 : Guide pour Gamers Linux ! Steam, Lutris, GOverlay, ProtonPlus, Heroic (11 min)
2.4- La communauté Linux
Installer un nouveau système d’exploitation peut paraître impressionnant. Si vous n’êtes pas très à l’aise avec la technique, n’hésitez pas à vous faire accompagner. La communauté Linux pourra vous aider à choisir la distribution qu’il vous faut, vous aider à l’installer, et vous accompagner dans vos premiers pas.
Peut-être connaissez-vous un geek aux compétences reconnues dans votre entourage : je connais quelqu’un qui a changé le CPU et flashé le BIOS d’un vieil ordinateur pour le rendre conforme aux exigences de Microsoft. Même moi je ne me lancerais pas dans ce genre d’opérations matérielles à haut risque. C’est autre chose que d’ajouter un peu RAM pour booster une machine.
Associations
Ou alors, rapprochez vous des associations tournées vers Linux, les logiciels libres et l’Open Source. Vous pouvez aussi vous rendre à une fête du libre ou même à une Install Party. Les FabLabs peuvent également se révéler des sources d’informations précieuses sur votre zone géographique.
Une install party est une manifestation au cours de laquelle les participants peuvent installer des logiciels libres sur leur machine personnelle en se faisant conseiller et aider.
▶️ ALDIL • Install Party
L’agenda du Libre de April recense un grand nombre d’événements liés au logiciels libres en France hexagonale et d’outremer, et même plusieurs pays d’Europe :
EndOfTen propose aussi une carte de lieux permettant de trouver de l’aide concernant Linux : cafés d’entre-aide, magasins indépendants, organisations, groupes et collectifs…
▶️ IT-connect • Quitter Windows pour Linux : ce que vous devez savoir avant de vous décider
▶️ Actualia tech • Comment bien choisir sa distribution Linux ? (14 min)
▶️ Intercom France • Tu veux quitter Windows mais sans être dépaysé ? (5 min)
▶️ Les Numeriques • Fin de support pour Windows 10 : voici les meilleures distributions Linux à installer
▶️ Flash Bytes • Chaque distribution Linux expliquée en 13 minutes (14 minutes)
DistroSea
De Alma Linux à Zorin OS, DistroSea propose actuellement 73 distributions, des plus connues aux plus confidentielles, pour les débutants comme pour les informaticiens les plus chevronnés. Orientées cybersécurité, gaming ou généralistes, il y en a vraiment pour tous les goûts. Choisissez une distribution, un environnement de bureau, testez : tout se fait à l’intérieur de votre navigateur.
Avant même d’être fixé sur une ou deux distributions, vous pouvez déjà procéder par étapes :
- Tester des outils venus du monde libre / open source, et qui fonctionnent sous Windows : Thunderbird, VLC, Audacity, MusScore, Gimp, Inkscape, Scribus, Libre Office, etc, pour voir s’ils répondent à vos besoins
- Essayer WSL (si vous êtes sous Windows 11), Windows Subsystem for Linux
- Tester avec une clé bootable : vous utilisez GNU / Linux sans toucher à vos fichiers Windows
- Dual boot : vous pouvez tout à fait faire cohabiter plusieurs OS sur une même machine. Par exemple, un Windows et un Linux. C’est la solution que j’ai adoptée en 2021. Mon disque système, un SSD de 1To, est partagé en deux : une moitié pour Windows 11, l’autre moitié pour Ubuntu 24.04 LTS. Je choisis entre l’un ou l’autre au démarrage. Mes deux OS ont accès à mon disque des Données, lui même d’1To.
- Quitter complètement Microsoft et ne garder que Linux : c’est ce qui va se passer pour de nombreux ordinateurs bloqués sur Windows 10.
2.5- Microsoft loves Linux
Les bricoleurs adeptes de distributions ardues (Debian, NixOS, Arch Linux, Gentoo, Kali Linux…) ou d’usages pointus (serveurs, nano-ordinateurs type Raspberry Pi, embarqué et IoT, cybersécurité…) ne représentent pas toute la communauté Linux. La majorité des Linuxiens veulent juste un OS stable, à jour et polyvalent, leur permettant de faire ce qu’ils faisaient auparavant sur Windows, en fonction de leur métier / passions / loisirs, et sans avoir à se demander quel tour pendable Microsoft va encore leur jouer :
Copilot+ bloqué sur les PC x64 car réservé aux PC ARM, par ailleurs nuls pour le gaming ou le montage vidéo, limitations de Windows 11 pour ceux qui viennent de 10 avec un ordinateur âgé, catastrophe industrielle de la maj 24H2 installée sans accord des utilisateurs, panne géante BOSD à cause de Crowdstrike, abandon de WSA quelques mois seulement après son lancement, Windows 10 qui devait être le dernier mais en fait non, etc…
En d’autres termes, il aurait fallu acheter un ordi neuf pour passer à Windows 11, puis un autre ordi neuf pour avoir Copilot+. Outre que ce n’est pas du tout écologique, si c’est pour payer trois fois un ordinateur, autant aller chez Apple !
Le CEO de Microsoft Satya Nadella déclarait à propos de WSL en 2014 : « Microsoft loves Linux » : prenez le au mot ! Microsoft ne veut pas de votre ordinateur ? Passez le sous Linux !
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3- Conclusion
En résumé, ESU et Windows 10 LTSC sont des solutions provisoires qui reviennent à reculer pour mieux sauter. Quand à tenter d’upgrader Windows 10 vers 11 sur un PC non compatible, c’est risqué et sans garantie de succès.
Si votre ordinateur sous Windows 10 n’est pas compatible avec Windows 11, ou si vous êtes tout simplement allergique à Windows-11-le-spyware, la fin très prochaine du support de Windows 10 est peut-être l’occasion idéale pour envisager Linux : pas de télémétrie, pas de bloatware !
Roi de l’embarqué / IoT, des serveurs, des mobiles et tablettes (Android est basé sur le noyau Linux, sans la composante GNU), Linux est aussi meilleur que Windows pour les PC, y compris pour les gamers. Grâce à Proton, développé par Valve (Steam OS), les choses se sont beaucoup améliorées concernant les jeux vidéo : presque tout est devenu jouable, avec parfois même un meilleur rendu que sur Windows.
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3.1- Se poser les bonnes questions
Bien sûr, il faut vous demander quel usage vous faites de votre ordinateur pour savoir si Linux peut vous convenir et quelle distribution il vous faudrait. Si vous n’êtes adepte que de jeux compétitifs avec anti triche, ou encore si votre profession vous oblige à utiliser des outils de retouche photo ou de montage vidéo à leur plein potentiel, vous pourriez vous retrouver un peu bridé par les applications alternatives du monde GNU/Linux. Vous pourriez aussi avoir des problèmes de pilotes si vous utilisez des appareils très spécifiques (tables de mixage, imprimantes 3D…), spécialement s’ils sont anciens.
Hors ces restrictions, Linux convient à la plupart des usages, que vous soyez des fous de séries, adepte d’achats en ligne, utilisateur de bureautique, créateur de contenus amateur, gamer ouvert aux jeux sans anti triche, développeur logiciel, etc. Il faut savoir que :
- De nombreux outils fonctionnent indistinctement sur les 3 principales plateformes : VLC, Discord, Slack, VSCode, Cursor, Git, Node.js…
- d’autres sont entièrement en ligne : Figma, Notion, Google Drive, No Code en général, chatbots d’IA, SaaS divers et variés. Et même… Microsoft 365 pour le web !
- En outre, vous pourriez être surpris d’apprendre que vous utilisez probablement déjà des outils issus du monde GNU/Linux sur votre Windows : Thunderbird, Audacity, Gimp, Inkscape, Libre Office…
3.2- Linux aussi aime Windows
Si vous utilisez certains outils professionnels développés uniquement pour Windows ou qu’il vous faut absolument Fortnite et League of legends, mais que vous n’en pouvez plus de Windows pour tous vos autres usages, une solution consiste à faire coexister sur un même poste deux ou plusieurs systèmes d’exploitation. Par exemple, un Windows et Linux Mint… ou Bazzite ou autre. Pour paraphraser Satya Nadella, Linux aussi aime Windows. Il n’a jamais refusé de coexister avec lui (la réciproque n’est pas vraie).
Dual boot
C’est la solution que j’ai personnellement adoptée en 2021… Pas par rejet de Windows, pour lequel je souhaite conserver mes compétences, mais parce que j’avais besoin de Linux pour coder ! Il est aussi possible de coder côté Windows, bien sûr. Mais tout est y plus compliqué :
- Il faut ajouter le bash, souvent avec l’ensemble d’outils GitBash ;
- NVM for Windows est une copie de la version Linux, mais il est recommandé d’installer Node.js sur la partie WSL (donc NVM aussi, du coup, version Linux) ;
- Le système pour se lier en SSH avec Github passe par PuTTY ou GitBash ou OpenSSH ou autre, quand sur Linux il suffit de quelques lignes de commande sur l’outil pré-installé à cet usage (souvent OpenSSH), sans se poser de question;
- WSL (Windows Subsystem for Linux) a bien progressé avec Windows 11. Mais j’ai encore du mal à comprendre, parmi Git, Node, SSH, mySQL et mes projets, ce qu’il faut installer côté client (Windows) et côté « serveur » (WSL). Exemple, si j’ai Git sur une distribution du WSL, ai-je besoin d’un Gitbash en plus sur Windows ? Comment VSCode (et Cursor, Zed, les CLI et agents IA) intègrent tout ça et comment switcher ? Ai-je réellement besoin de tous les outils proposés dans le Pack d’extensions de développement à distance ? Tout ça me semble encore nébuleux. Je suis bien plus à l’aise sur mon Ubuntu réel.
En réalité, si Windows était vraiment un bon OS, il n’aurait pas besoin d’émuler un autre OS :
3.3- Et votre prochain ordinateur ?
Entre 250 et 400 millions, voire jusqu’à 750 millions d’ordinateurs vont être bloqués sur Windows 10 sur décision de Microsoft. On peut donc s’attendre à ce que Linux gagne quelques parts de marché face à Windows. C’est une perspective réjouissante. Mais même si Linux est moins gourmand en ressources, un jour viendra où il faudra renouveler notre matériel. Si c’est au bout de 8 ans ou plus au lieu de 3, c’est bon pour la planète.
Mais que va-t-il se passer avec le nouvel ordinateur de bureau ? Windows sera installé dessus par défaut dans 95% des cas (OEM – Original Equipment Manufacturer | Fabricant d’Équipement d’Origine). En effet, les PC avec Linux préinstallé ne sont pas légion. Combien d’utilisateurs seront alors prêts à faire de nouveau la manip qui les aura menés à Linux, que ce soit en intégral ou en multiboot ?
Avec une telle distorsion de concurrence, Linux restera éternellement marginal face à Windows sur les PC de bureau : 4%. Microsoft aime Linux… Seulement quand ça l’arrange.
Et vous ? Avez-vous pu migrer vers Windows 11 sans encombre ? Avez-vous bricolé pour passer outre les restrictions de Microsoft ? Avez vous un poste bloqué sur Windows 10 et seriez vous prêt à payer le prix de l’Extended Security Update ? Êtes vous tenté par les Windows LTSC ? A moins que vous ne soyez déjà sous GNU/Linux ou Mac ? N’hésitez pas à le raconter dans les commentaires !
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