Cher lecteur, ce billet est un retour d’expérience. Si tu souhaites toi aussi publier en ligne (éventuellement avec l’aide du Dico du webmaster), n’utilise Free que pour tes tests. Dès que tu commences à écrire pour être lu, passe directement à un vrai hébergeur. N’attend pas d’y être forcé, et de perdre tout le crédit gagné auprès de tes lecteurs, patiemment accumulés, un à un, durant des années, juste pour un problème technique.
Je n’ai pas déménagé juste pour le fun. Au bout de deux ans, j’étais conscient que transférer des contenus ne transfère pas automatiquement les lecteurs correspondants. C’est le résultat d’un feuilleton qui dure depuis la fin juillet, que les lecteurs d’infodocbib.free ont pu suivre au fur et à mesure, mais que ceux d’OVH ne connaissent peut-être pas. J’ai donc réuni ici, en les contextualisant, les liens vers tous les billets que j’ai écrit à chaque nouvel épisode imposé par Free.
Les problèmes sont d’abord survenus sur un site associatif que je gère également, où c’est l’association Free-Joomla qui est en cause (sachant qu’un Joomla hébergé ailleurs ne posera aucun souci) :
- Le problème : Il a Free, il aime se compliquer la vie! (2 août)
- Sa résolution : Free : il va à la bibliothèque, il a tout compris! (6 août)
Puis à partir du 23 octobre, ce fut le tour de ce blog, Infodocbib.net, pour lequel l’aggravation progressive de la situation m’a conduit à déménager.
- 24 août / 2 septembre : Premières erreurs 500, intermittentes, rendant ponctuellement le site inaccessible : Vous trouvez ça normal?
- 5 septembre : La veille, le site était resté planté plus de 24h, tous mes outils de mesure de fréquentation l’ont mesuré : Merci encore à mon hébergeur favori. J’ai commencé à faire des tests de transfert de contenu de la version en ligne vers diverses versions locales. Déménager un site sous CMS n’est pas une mince affaire : arborescence, extensions, base de données, liens, compatibilité entre les versions de CMS… Je concevais ces tests comme une répétition avant le jour où je déménagerais. Le produit de ces tests s’est révélé l’unique sauvegarde à ma disposition quand Free a planté pour de bon.
- 6 septembre : A force de me voir pester contre Free, un de mes lecteurs m’a conseillé de Passe[r] chez un vrai hébergeur, via un commentaire sur Facebook. J’ai fait un petit comparatif et d’autres internautes m’ont donné leur avis. Mon choix s’est finalement arrêté sur OVH.
- 3 octobre : C’est la date depuis laquelle Infodobib.free.fr est planté. Ce jour là je ne savais pas encore que c’était définitif. Néanmoins après tous les soucis depuis fin juillet, je n’ai pas cherché à comprendre, et deux heures après avoir découvert ce nouveau plantage de Free, j’avais un nouveau compte chez OVH, et un WordPress dernier cri et encore vierge chez mon nouvel hébergeur. A titre de comparaison, sachez que chez Free, il faut attendre 48h pour l’ouverture d’un compte, plus 48h pour la mise en service de la base MySQL, avant d’y installer quoique ce soit.
- 6 octobre : Premier billet sur la version OVH d’Infodocbib, Nouvel hébergeur : “Voici InfoDocBib chez un nouvel hébergeur. J’espère que cela fonctionnera mieux que chez l’ancien. Le transfert de blog nécessitant plusieurs étapes, considérez ce nouveau site comme encore en construction.” Je détaille ensuite les étapes du déménagement par des captures de Facebook, jour après jour.
- 17 octobre : Je peux considérer que le déménagement est terminé, quoique je cherche encore des solutions sur certains détails techniques invisibles ou secondaires pour les lecteurs. Deux jours plus tard, Google référence le nouveau site dans ses résultats de recherche.
- 23 octobre Fin de l’histoire? Non. Car si les classements type eBuzzing et le nombre d’abonnés RSS s’effondre sur infococbib.free, faute pour les internautes de pouvoir y accéder, la version OVH d’infodocbib.net peine à décoller. En effet, comme je ne peux pas faire marcher une page web de redirection chez Free, comment informer mes anciens lecteurs de mon déménagement? Tous les référencements passés (Citations par d’autres blogs, ScoopIt, blogrolls, trackback, etc… mais aussi mes propres liens depuis mes profils sur les réseaux sociaux, ainsi que dans mes commentaires laissés ici et là) pointent vers l’ancien site. Plus le temps passe et moins j’ai de chance de convaincre mes anciens lecteurs de me suivre. Pour eux, mon site est à l’abandon et, ne connaissant ma nouvelle adresse, ils ne savent pas que je continue à publier. Je n’ai plus qu’à conquérir de nouveaux lecteurs et espérer que le bouche à oreille atteigne les anciens.
Merci Free. Même en vous quittant, je n’ai pas fini de payer votre incompétence. Quand la gratuité est à ce prix, cela revient plus cher que n’importe quelle somme en Euros.
Lecteur, si tu veux quand même utiliser Free, pour tes tests, sache encore ceci :
L’hébergement chez Free est laissé à vau-l’eau par le FAI. La version de PHP qu’ils proposent n’a plus bougé depuis des années : 5.1.3RC4. […]. Or les développeurs de CMS bougent, eux. Les versions de leurs logiciels évoluent avec les technologies du moment, dont les versions successives de PHP. Le résultat chez Free est qu’il est impossible d’installer les dernières versions de la plupart des CMS […]
Ce n’est pas une lubie de Geek de vouloir suivre les versions logicielles : les mises à jour contiennent fréquemment des mises à niveau de sécurité. Si on ne suit pas, on se fait hacker. Cela m’est déjà arrivé.
C’est ainsi que Infodocbib.free n’est que le deuxième site que Free me plante définitivement. Et je le savais quand j’ai lancé ce dernier :
Un problème technique […] a retardé la réalisation effective. Je n’arrivais plus à installer aucun des CMS (logiciels de gestion de contenu : Joomla, Drupal, WordPress, Dotclear…) que j’ai coutume d’utiliser. Je soupçonnais un problème lié à l’hébergeur sans arriver à mettre le doigt dessus. Et il y a quelques jours, eurêka! la solution avait été trouvée par la communauté et plusieurs Geeks la proposaient sur les forums de discussions. Une histoire de compatibilité entre versions de PHP.
Je me disais que la foudre m’étant déjà tombée dessus, le risque qu’elle me refrappe était mince. Sauf qu’avec Free, les probabilités ne fonctionnent pas comme avec la foudre : le champion des FAI et des opérateurs mobiles délaisse délibérément son activité d’hébergeur.
Lecteur, te voilà prévenu. Ne sois pas aussi naïf que moi.
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