Le bibliothécaire hybride ne passe pas tous son temps sur Internet, il s’occupe aussi des tâches traditionnelles de son métier. Vous vous souvenez que cet été, j’étais en pleines commandes de BD. Notre libraire favori les a livrés peu avant mon départ en congés.
Moment magique du métier de bibliothécaire : l’ouverture des cartons. On ressent tous la même chose quand notre commande arrive!
Mes BD m’ont sagement attendu pendant mes congés, et depuis mon retour, je suis donc en plein catalogage. Beaucoup pensent qu’avec les grands réservoirs bibliographiques, le catalogage est une tache appartenant au passé. C’est sans doute vrai quand on utilise une seule source comme Electre, payant, mais les choses sont bien différentes avec Moccam, gratuit. Si l’idée de mutualiser les notices est bonne, la multiplicité des contributeurs, sans règle commune, induit un travail de corrections non négligeable. Notre catalogue est truffé d’autorités multiples. Exemple avec les intitulés de séries : Une aventure d’Astérix, les aventures d’Astérix, Astérix le gaulois, Astérix, etc. Il y a aussi des erreurs, notamment avec les tomaisons. Cela m’a posé des problèmes au moment des commandes, pour savoir ce qu’on avait déjà, et ce qu’il fallait acquérir. D’autre part, selon leur origine, certaines notices sont très détaillées (BnF) tandis que d’autres sont beaucoup plus succinctes. (Amazon) A quoi bon avoir le numéro de notice d’autorité BnF d’un auteur, quand on a trois ou quatre notations dans notre propre catalogue : Avec ou sans majuscule, suivi ou non d’un point, avec ou sans les dates, etc.
Quand les SIGB permettront une recherche « à la Google », cela ne sera plus un problème. Depuis 2007 certains fournisseurs de logiciels vont dans cette direction mais pour l’heure, toutes les bibliothèques n’ont pas encore migré vers ces catalogues « nouvelle génération ». Quand il est obligatoire de préciser si notre requête est un auteur, un titre, etc, et quand à un caractère près, le logiciel ne trouve pas la notice qui nous permettrait de faire le bonheur du lecteur en face de nous, le catalogage « correctif », prend encore un temps considérable. Quoique j’en connaisse les règles, j’ai cessé d’être un puriste de l’UNIMARC ou un amoureux de la notice parfaite, c’est trop chronophage. Alors pour chaque notice on priorise ce qu’il faut corriger et ce qui peut rester en l’état, selon les habitudes de la maison. Car si le catalogage n’est pas une fin en soi, cela doit rester un moyen, mais un moyen efficace. Alors je catalogue et les ouvrages partent ensuite à l’équipement.
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