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ACTA

julia reda

L’éthique de l’architecte

Pour un architecte de l’information ou un informaticien, intégrateur web compris, la veille métier ne consiste pas seulement à enrichir ses savoirs et savoir faire, mais d’avoir du recul face à l’environnement dans lequel nous évoluons. C’est tout ce contexte qui doit entrer en ligne de compte pour envisager une quelconque charte éthique de l’architecte de l’information.

Délices de copyright, avec des morceaux d’ACTA dedans

Les lobbyistes du copyright à outrance comptent quelques artistes dans leurs rangs. Des vieux briscards du rock dont on se demande quelle est la véritable motivation. Mais ils oublient un peu vite qu’avec le droit de la propriété actuel, certains d’entre eux n’auraient jamais pu faire carrière si celui-ci s’était appliqué à leur époque. Par exemple, Led Zeppelin avec ses « reprises », serait mort-né. Quand à ACTA, loin d’être mort, il continue son chemin sous d’autres formes : CETA, TPP, Atache Act… Les extrémistes du copyright sont décidément pleins de « $ressources$ ».

ACTA n’est plus, vive la démocratie!

La Quadrature du Net a été une tête de pont dans la lutte contre ACTA. Les Anonymous avaient aussi manifesté leur désaccord, tout comme le Parti Pirate. De nombreux biblioblogueurs (dont les influents Silvae et Callimaq, ainsi que… modestement, votre serviteur) se sont également mobilisés contre le texte liberticide. L’IFLA et l’EBLIDA se sont exprimées clairement contre. Les associations professionnelles hexagonales se sont positionnées également contre à travers l’IABD.

En revanche, les médias traditionnels sont restés totalement muets depuis 2008. Carton rouge à la télévision en particulier. Hormis quelques mots à la radio, la mobilisation a été entièrement le fait d’Internet.

Plus on connaît ACTA, plus on est contre

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Quatre commissions du Parlement Européen ont voté contre ACTA ces derniers jours. Néanmoins, le rejet n’est pas acquis car ces commissions n’ont qu’un rôle consultatif. Il faut donc rester mobilisé jusqu’au vote du Parlement, dont l’issue est incertaine.

La police du copyright

[…] Et il était peu probable que la SPA – la Software Protection Authority – le raterait. Dans ses cours sur les logiciels, Dan avait appris que chaque livre avait un moniteur de copyright qui rapportait à la Centrale des licences quand et où il était lu, et par qui (elle utilisait ces informations pour attraper les lecteurs pirates, mais aussi pour vendre le profil de vos centres d’intérêt à des commerçants). La prochaine fois que son ordinateur serait en réseau, la Centrale des licences s’en rendrait compte. Dan, comme propriétaire d’ordinateur, subirait la punition la plus sévère – pour ne pas avoir tout tenté pour éviter l’infraction.

Fracture numérique

Les fournisseurs d’accès à Internet seront de fait transformés en police privée, chargée de vérifier tout ce que transite sur le réseau, et de dénoncer tout ce qui pourrait contrevenir au droit d’auteur : même la vidéo de l’anniversaire de la petite dernière. Quand au comité de censure international, indépendant et autogéré, ACTA prévoit en effet de le mettre en place. Pouvez-vous laisser faire cela ? Non ? Mais si vos voisins, amis, connaissances n’ont pas même l’idée de l’existence du traité ACTA, alors il laisseront faire. C’est aux Internautes aiguisés de prévenir les autres Internautes et la population en général. La fracture numérique ne se situe plus tant entre ceux qui savent utiliser Internet et savent reconnaître le danger d’ACTA, et les autres, qui ne vont que sur les quelques sites dont ils ont l’habitude.