Les Pays de la Loire ont réalisé une enquête sur les « Rapports des jeunes à la musique à l’ère numérique ». Les conclusions sont édifiantes, mais pas surprenantes. On pressentait ce qui ressort, mais ce travail chiffré ne peut pas être balayé d’un revers de main comme l’étaient les simples intuitions des geeks : tutelles comme directions ne peuvent plus se voiler la face.
Les tablettes sont au centre des usages numériques actuels. On les voit voit partout, y compris dans certaines bibliothèques. Pourtant, du chemin reste à parcourir ne serait-ce que parce que les acteurs de l’ex-chaîne du livre ne savent pas comment se positionner face au passage du livre sur ses nouveaux supports. Comme la transition ne fait que commencer, personne ne peut prédire quelle sera la forme définitive du successeur du livre dans le monde numérique. Néanmoins, on peut déjà discerner les deux premières étapes de la longue évolution qui se profile. Les ebooks homothétiques sont l’équivalent des incunables, quand les applis pour tablettes et smartphones donnent une idée, partielle, du futur à moyen terme.
En 2010, les “nouveaux” usages tournaient surtout autour des ordinateurs portables et du Wifi. En 2013, les tablettes les ont supplantés. Elles font maintenant jeu égal avec les smartphones, qu’ont voit partout : dans les rues, les salles de concert, les transports, les lieux touristiques et même à la plage. Et dans les bibliothèques?
Où sont donc les nouveaux usages? Tout le monde sait-il vraiment de quoi on parle en réunion quand on évoque ces derniers? Je pense qu’il y a un fossé grandissant entre un grand nombre de bibliothèques et le reste du monde.
