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Filtrage d’Internet : les informaticiens aussi

L'informatique à l'ancienne
Les informaticiens ne sont pas toujours maîtres des réseaux qu’ils utilisent dans leur entreprise. Ils sont alors soumis aux mêmes règles de filtrage que les autres employés.

Les bibliothèques ne sont pas les seules à brider Internet pour leurs personnels. Voici le témoignage d’un informaticien, pestant contre le filtrage dans son entreprise : Halte au filtrage d’Internet par les employeurs !

Outre le coût direct des systèmes de filtrage, je vois deux gros désavantages :

  • on a parfois réellement besoin d’avoir accès à des sites interdits pour le boulot, notamment les sites qui permettent de faire de la “veille” et qui nécessiteraient d’écouter des poadcasts ou de trainer un peu sur dailymotion ou youtube,
  • les employés deviennent has been, en ne connaissant pas ce qui se fait sur Internet.

[…] la plupart de mes collègues ignorent tout du fonctionnement de Twitter, de Facebook ou d’autres machins. En tant qu’informaticiens, ils ne savent pas les capacités techniques des applications, y compris de celles qu’ils pourraient mettre en œuvre. Ils n’ont pas la facilité d’utilisation des machins contrairement à une partie du public visé par nos applications… Ils en deviennent totalement opposés au progrès et complètement fermés au modèle “client léger” qui est maintenant complètement possible.

[…] Enfin, les braves gens qui n’ont pas envie de travailler peuvent très bien trouver une occupation sans avoir accès à “tout Internet”.

[…] Ainsi, ces filtrages sont inutiles puisqu’ils peuvent souvent être contournés et qu’ils ne sont pas directement à l’origine du fait que les employés ne font pas ce qu’ils devraient faire. Seul un management de proximité de qualité peut s’assurer de l’efficacité réelle des employés travaillant dans un bureau.

Ils sont une gène, une frustration continuelle pour certains salariés.

Il faut les supprimer.

Nicolas Jégou et moi ne nous connaissons pas, nous ne nous sommes pas concertés, et pourtant, les arguments sont exactement les mêmes. Bibliothécaires et informaticiens, même combat?

Les lecteurs ont souvent encore moins de liberté que les professionnels sur les postes informatiques, en Wifi comme en local. Si les questions des connaissances en informatique ou de la productivité des usagers se pose moins, l’accès à des sites “interdits” et pourtant utiles se pose avec la même acuité. J’en fais l’expérience quasi quotidiennement : Bref, “l’accès à cette page est interdit”.

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