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Bagad Elven : 20 ans sur la toile

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Bagad Elven 2002-2022

J’ai pris la responsabilité du site du Bagad Elven en 2004, après qu’une première mouture ait été mise en ligne en 2002, il y a donc 20 ans. Créé en 1977, le Bagad Elven est un ensemble instrumental de musique d’inspiration bretonne, doublé d’une école de musique :

Le Bagad Elven au Championnat des Bagadoù de 1ere catégorie à Lorient en 2015 

Or ce site vient de vivre une nouvelle évolution avec un changement d’hébergeur.

Au sommaire :

I. Joomla, la migration impossible

Quand j’ai monté le nouveau site en 2004, j’ai opté pour Joomla, qui s’appelait encore Mambo. Joomla était alors le leader des CMS, tandis que WordPress, tout juste créé (2003), serait confidentiel encore plusieurs années.

Il y a 10 ans, en 2012, Free m’ayant fait des misères avec le blog où vous vous lisez ces lignes, j’ai définitivement quitté ce soi-disant hébergeur avec tous mes autres sites. J’ai donc aussi incité le bagad à adhérer à l’association Bretagne Internet/Gwalarn pour héberger son site. J’ai alors fait une première « migration », de Free vers Gwalarn, en recréant le site de zéro, depuis son premier article de 2004.

Pendant cette décennie de collaboration, Jean-Philippe, mon interlocuteur chez Gwalarn, a toujours été d’une aide précieuse : upgrade vers Joomla 3.5, gestion de la crise quand on a été spammés par 200 000 messages en 24h, passage au https, etc.

Mais en septembre 2021, Jean-Philippe m’a averti que Bretagne Internet allait cesser ses activités le 31 décembre 2021, et il m’a donc fallu migrer à nouveau, avant cette deadline. Il aurait été dommage de perdre 20 ans de mémoire numérique ainsi que notre excellent référencement avec Google.

1.1. La méthode WordPress

Pratiquant WordPress depuis 2010, j’avais une certaine expérience des migrations de sites basés sur un CMS, au point d’en avoir fait un tuto : Migrer WordPress – Tutoriel détaillé

Comprendre ce qu’est un site WordPress :

  • Une arborescence de fichiers
  • Une base de données
  • Un lien entre les deux

Pour migrer un site WordPress, il suffit donc de copier les fichiers et la base de données, puis mettre à jour le lien entre les deux.

Joomla étant comme WordPress basé sur une architecture fichiers PHP + base de données, je pensais que je pourrais transposer ma méthode. La première étape était donc d’obtenir une copie fonctionnelle du site en local, pour déterminer la meilleure manière de faire, avant de reproduire la démarche sur l’espace du nouvel hébergeur. Je m’y suis attelé début décembre, en parallèle de mes cours à la Wild Code School.

1.2. Des fichiers et une base de données

Le transfert des fichiers via Filezilla s’est passé sans encombres :

  • Arborescence de fichiers : check

En revanche, premier écueil, la taille du fichier d’export sql : 231 148 lignes pour 18 Go. Impossible à importer dans le phpMyAdmin de XAMP : fichier bien trop lourd, temps de chargement bien trop long.

Jean-Philippe a réussi à me fournir un fichier sql plus léger : « seulement » 2 892 lignes pour 14 Go.

18 ans d’histoire depuis 2004, ça pèse ! Il m’a quand même fallu découper mon fichier en 15 fichiers plus petits en faisant attention à ne pas sectionner une requête SQL, et néanmoins allonger le temps de chargement limite dans le fichier php.ini de XAMP (max_execution_time).

  • Base de données : check

Pour remplir correctement le fichier configuration.php, en particulier les path, j’ai installé un Joomla vierge en local, ce qui m’a également permis de discriminer quelles tables sont natives de Joomla et lesquelles étaient liées à des extensions dans mon installation.

  • Lien entre les deux : check

A cette étape, on obtient une architecture fonctionnelle, mais pas encore un site fonctionnel :

1.3. Une base de données ingérable

En définitive, le passage par l’étape en local m’a montré que la méthode à la main que j’utilise avec WordPress est impraticable avec Joomla.

Je pensais pourtant que le plus dur était passé. Il me restait à remplacer toutes les occurrences liées à l’ancienne adresse bagadelven.gwalarn qui pouvaient traîner en dur dans la base de données. Avec WordPress et ses 12 tables, quatre requêtes SQL suffisent… Mais pas avec Joomla !

Joomla compte 74 tables, dans lesquelles j’ai compté 280 occurrences ‘gwalarn’ et 577 ‘bagadelven’, plus 10872 et 10829 respectivement dans une seule table, avec des contextes d’utilisation variés.

74 tables entre lesquelles on ne peut pas voir les liens, même avec un grand écran.

Ainsi, j’ai du déclarer forfait avec cette méthode. Je me suis alors souvenu pourquoi j’avais refait mon site de zéro lors de la migration de 2012. Retour à la case départ. On était déjà le 10 décembre.

1.4. Akeeba Backup

Mais j’avais un plan B nommé Akeeba !

Akeeba s’installe comme une extension sur les sites Joomla. Il se trouve que Jean-Philippe l’avait installé en 2018, pour faire une sauvegarde de sécurité avant notre passage au https.

Habituellement, je ne suis pas partisan des extensions-boites-noires-magiques qui font des choses que je saurais faire moi-même. Mais là, force était de constater que je n’y était pas arrivé. De plus, le temps commençait à presser. Le 12 décembre, je me suis lancé, avec l’aide de deux tutos :

La démarche générale est assez simple.

  1. D’abord on fournit les informations concernant les fichiers et la base de données à Akeeba, qui génère un fichier en .jpa dans l’environnement de départ
  2. Puis on duplique ce fichier dans le nouvel environnement et on fournit les nouvelles informations liées à celui-ci
  3. Enfin, on attend…
Heureusement que l’estimation de 8 heures était erronée !

Je n’étais pas sûr du résultat, le suspens était insoutenable. Mais ça s’est révélé simple et efficace. J’avais enfin un site fonctionnel en local, et une démarche reproductible pour la migration proprement dite.

1.5. Joomla 4

Avant de lancer un nouvel hébergement, il me restait une chose à faire : upgrader de Joomla 3 à Joomla 4. Avec WordPress, même pour les versions majeures, c’est automatique et la sauvegarde de sécurité s’est toujours révélée inutile en fin de compte.

Dans le monde Joomla, il faut installer des packages de mise à jour, en priant pour que l’upgrade fonctionne. Cette fois-ci, il suffisait de changer les paramètres de l’entrepôt de mise à jour, puis de lancer le processus dans le back office.

L’upgrade est bien allé à son terme…

Back office de Joomla 4

… Mais le template que j’utilisais depuis 2012 n’est pas compatible avec Joomla 4. Du coup, seuls les articles d’actualité apparaissent. Pas d’en-tête, pas de colonne de droite, pas de menu. Tous les éléments sont bien présents dans le back office, mais je vais devoir les réassigner dans un nouveau template, qui reste à réaliser.

Front office de Joomla 4

Comme Joomla 3 est encore entretenu jusqu’en 2023, et que je n’avais pas le temps de faire un nouveau template avant le 31 décembre, j’ai décidé que c’est la version du site en Joomla 3 que je déposerais chez le nouvel hébergeur. Ça me laissera deux ans pour upgrader Joomla et fabriquer au passage un template compatible avec Joomla 4. Décidément, avec Joomla, tout est compliqué !

1.6. La dernière ligne droite

Deux semaines après mes premiers tests, je souscrivais à un nouvel hébergement, adossé à un nom de domaine pré-existant. Les deux seront dorénavant renouvelés ensemble.
  • Le 16 décembre, je souscrivais un nouvel hébergement,
  • le 18, je réalisais la migration en ligne à l’aide de mon fichier Akeeba, en ajoutant une page d’accueil pour éviter d’être blacklisté par Google pour duplicate content
  • le 20, à ma demande, Jean-Philippe mettait en place une redirection 301 sur le désormais ancien hébergement.
  • le 28, la nouvelle adresse du site apparaissait à la place de l’ancienne dans la page de résultats de Google

Tout n’est pas encore terminé. Il faut maintenant que je change l’adresse du bagad partout où c’est possible, et en outre que je branche mes instruments de mesure (Google Analytics, Statcounter…) sur la nouvelle adresse.

C’est en envoyant un mail pour informer les membres du Bagad de la migration, que j’ai réalisé que notre association était présente sur la toile depuis 20 ans tout rond :

« Même si ce n’était pas prémédité, c’est une bonne manière de fêter les 20 ans du site du Bagad Elven ! »

II. Bagad Elven 2002-2022 : 20 ans sur la toile !

Depuis 20 ans, le site du bagad est en évolution constante, tant en termes de fonctionnalités, de contenus, que d’apparence visuelle.

De haut en bas : le site du Bagad Elven en 2002, 2005, 2012, 2018, 2022… A suivre !

2.1. Quelques dates clés

  • 2002 : version 1 (HTML)
  • 2005 : version 2 (Joomla 1.5)
  • mai 2007 : réseaux sociaux (Facebook, Youtube…)
  • oct 2007 : suite à un piratage, adoption du nom de domaine http://bagad-elven.fr/
  • 2013 : version 3 chez un nouvel hébergeur (Gwalarn) – Joomla 3
  • 2013 : journal de bord du China Tour
  • 2014 : le profil Facebook du bagad devient une Page
  • 2015 : le bagad sur Twitter, réorganisation du compte Youtube
  • 2016 : noms de domaine en .bzh et .com,
  • 2018 : passage en https
  • 2020 : le bagad sur Instagram
  • déc 2021 : arrêt de Gwalarn, 2e déménagement, cette fois à l’identique
  • 2023 : passage à Joomla 4 avec un nouveau template
  • 2024 : passage à Joomla 5 retardé parce que OVH traine des pieds pour passer à MySQL 8

Quelques rapports d’activités annuels (diaporamas) : 20192018201720162015, 2014, 2013

2.2. Les réseaux sociaux

Comme vous pouvez le constater, la présence en ligne du groupe ne se limite pas à son site web. Le Bagad Elven en ligne aujourd’hui c’est aussi :

Le Bagad Elven sur la toile, c’est une multiplicité de canaux

2.3. Les oubliettes de l’histoire

Le Bagad Elven a également eu d’autres canaux qui sont tombés dans les oubliettes de l’histoire, comme MySpace ou Flickr… En effet, sur 20 ans, son cocktail de réseaux sociaux a forcément lui aussi évolué.

MySpace a perdu de sa pertinence avec le temps
Suite au rachat de Flickr par SmugMug en 2018, le nombre de photos publiables a été limité, ce qui ne correspondait plus aux besoins du groupe

2.4. L’importance accrue du numérique avec le Covid

Depuis 2020, la présence numérique du groupe est devenue encore plus importante dans le contexte du Covid. Les possibilités de concerts en public s’étant drastiquement réduites, le site et ses canaux associés ont joué un rôle particulier pour :

  • continuer d’exposer le travail du groupe, lequel s’est en effet poursuivi à distance pendant les confinements,
  • défendre ses intérêts auprès des collectivités
  • et collecter des fonds.
Jam Session en DO mineur, création du Bagad Elven lors du second confinement

Au bout de 20 ans de bons et loyaux services, le site du Bagad Elven conserve donc un rôle stratégique pour le groupe, d’où l’importance cruciale de sa migration vers un autre hébergeur lorsque Gwalarn a fermé ses portes.

Bonne année 2022 à tous… Et bon anniversaire au site avec ses 724 016 visites !

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