La 3e édition de la semaine du numérique vient de se terminer à Rennes. L’objectif de cet événement était de communiquer sur une filière dynamique, en évolution, qui offre des opportunités d’emploi importantes sur le bassin d’emploi Rennais.
- Lundi 21 mars 2016 La Grande Ecole du Numérique
- Mardi 22 mars 2016 Visite Artefacto
- Mardi 22 mars 2016 Les métiers du Web
- Mercredi 23 mars 2016 Le numérique et l’alternance
- Jeudi 24 mars 2016 Forum recrutement – formation
- Vendredi 25 mars Visite de l’ENI Ecole Informatique
D’autres animations étaient organisées en direction de publics ciblés (scolaires, en situation de handicap, intermédiaires de l’emploi).
Juste après la fin du Mooc ArchInfo, cette semaine du numérique tombait à point nommé pour moi. Je l’ai rentabilisée.
Jour 1 : La Grande Ecole du Numérique (GEN)
La grande école du numérique réunit des formations qui s’adressent en priorité aux personnes sans qualification ou diplôme, à la recherche d’un emploi ou en reconversion professionnelle. 171 formations dispensées par 130 organismes associent des initiatives privées, associatives, publiques ou encore universitaires : développeur-intégrateur Web, technicien ou conseiller informatique, de e-commercial, ou encore de développeur d’applications.
Aujourd’hui le numérique représente 30 000 emplois en Ille et Vilaine, répartis au sein de 3 000 entreprises. Et les perspectives d’évolution sont tout aussi positives.
A Rennes huit formations sont labellisées. Les différents organismes qui les dispensent ont décidé de travailler en synergie. En ce premier jour de la semaine du numérique, des représentants de l’IMIE, du Buroscope/Faculté des métiers et de l’Université Rennes 1 sont venus présenter leurs formations labellisées GEN. Il s’agit essentiellement de formations d’un à deux ans conduisant à un titre équivalent Bac+2, gratuites pour les apprenants grâce à différents dispositifs de financement, notamment régionaux (PBF, POE, CPF, etc), et accessibles même sans le bac, ou bien en complément d’une formation dans un autre domaine (Bac+5 compris). Chacune n’offre pas plus de 12 à 15 places.
Les punchlines que j’ai notées :
- « le numérique, c’est la collecte d’information pour la distribuer sous d’autres formes. »
- « Avec le numérique, on supprime tout ce qui n’a pas de valeur ajoutée, pour se concentrer sur son cœur de métier. »
La presse en avait parlé mais j’étais passé complètement à côté :
- La « Grande école du numérique » lancée avec 171 formations – Le Monde.fr, 05.02.2016
- La grande école du numérique devrait former 2 500 étudiants dès cette année – Le Monde.fr, 23.09.2015
Jour 2 : Les métiers du Web
Les représentants d’une start-up (Niji) et d’un organisme de formation (Buroscope) ont présenté différents métiers du web.
- L’intervenant de NIJI a divisé les métiers de son agence web entre
– aval (commercial, chef de produit AMOA ou MOE, consultant stratégie digitale…)
– et amont (UX designer, architecte, infographiste…) - Buroscope a divisé les débouchés de sa formation de « Technicien intégrateur web » (labellisé GEN – cf Jour 1) en trois profils :
– celui qui a les mains dans le code,
– le créatif-artiste,
– le touche à tout communicant.
J’en ai profité pour me renseigner sur les conditions d’accès à cette « formation-couteau suisse » de 8 mois. Ça me parait jouable : 75% de la dernière promo a un travail 6 mois après être sortie, avec des salaires de 1500 à 2000€ net. C’est bien plus qu’en bibliothèques et encore, pour ceux qui ont la chance de dégoter un CDD payé comme un C pour un boulot de B ou de A… et je ne parle même pas du temps partiel subi. 1500€ net, c’est de toute façon mieux que quand on n’a pas d’employeur du tout.
L’écran où s’affichait les questions que l’assistance pouvait envoyer par smartphone était piloté par Youslide, l’un des produits créés par la start-up Eliga, dont la représentante était également présente.
Jour 3 : Le numérique et l’alternance
Le programme annonçait « Rencontre avec des organismes de formation et des employeurs qui recrutent en alternance ». C’est vrai. Mais le titre « Le numérique et l’alternance » était trompeur.
Il s’agissait en effet des Mercredi de l’alternance, un forum qui se tient 4 fois par an et qui n’est pas particulièrement orienté sur le numérique : celui d’aujourd’hui, orienté post Bac, comprenait 22 organismes de formation pour 9 entreprises, dans des domaines aussi divers que le commerce, le tourisme, les transports, le BTP, la pharmacie, la chaudronnerie, l’agro-alimentaire, les ressources humaines, la cuisine, les assurances, etc.
Sur les panneaux d’affichage de l’entrée, seulement 7 offres en informatique, dont 4 provenant de l’IMIE, mélangeant numérique proprement dit et réseaux, de 12 à 36 mois en alternance. Concernant les organismes de formation continue liés au numérique, j’avais déjà échangé lundi et mardi avec les trois présents aujourd’hui. Côté entreprises, ce n’est pas avec ces neuf là que je risquais de trouver un stage pour Buroscope ou une alternance pour Formaouest. En fait je n’ai pas compris ce que faisait ce forum dans le programme de la semaine du numérique. J’y ai donc passé moins d’une heure, questionnaire d'(in)satisfaction compris. Le forum du recrutement du lendemain sera mieux ciblé : il est co-organisé par la FrenchTech!
Jour 4 : Forum de recrutement
La bonne manière pour terminer la semaine : 16 entreprises, 12 start-up, 6 organismes de formation, tous dans le numérique.
J’ai donc profité de la concentration de professionnels du domaine pour récolter points de vue et conseils sur quatre formations que je vise :
- Webmaster E-Business (Formaouest)
- Animateur E-Commerce (Formaouest)
- Technicien intégrateur web (Buroscope)
- Conduite de projet en architecture de l’information (ENS Lyon)
J’ai eu à peu près tous les avis et leur contraire, ce qui ne m’aide pas à choisir. Chacun a réagi en fonction de ses métiers et de son modèle économique, or ils sont très variés. Certains se sont prononcés uniquement sur la base des programmes, quand d’autres ont confronté ces derniers à mon CV.
Pour deux d’entre eux, le web recrute mais la concurrence est rude. Il vaut mieux aller vers de l’informatique pure et dure (réseaux, Java, C…). Je ne suis pas sûr qu’ils ont compris que je n’ai plus le temps, ni les financements, pour me lancer dans un cursus d’ingénieur. La gestion de réseaux télécoms, je n’y connais rien et je ne veux pas repartir de zéro. Sinon, pourquoi pas une formation de chaudronnier, ça recrute aussi dans ce domaine?
Chez certains, une formation hyper-pointue du type Animateur E-Commerce est préférable à une généraliste, à condition de compléter par une autre pour monter sa boite et devenir prestataire indépendant. En effet, les entreprises ayant des webmasters à demeure sont les grands groupes et sont donc peu nombreuses : Ouest France, Yves Rocher, Carrefour… Les PME sous-traitent.
Ceux avec qui j’ai passé le plus de temps ont regardé attentivement mon CV et comparé avec les quatre programmes. Nous avons parlé organisation de l’information, Sharepoint, GED, documentation et intranets (ça, ça me parle). Ils m’ont dit, vu mon niveau, que je risquais de m’ennuyer dans la plupart de ces formations qui se contentent souvent de survoler les notions. Ils me conseillent par conséquent plutôt le diplôme de l’ENS Lyon, plus complet à leur yeux. Il ne manquerait à ce dernier que la maîtrise d’un poids lourd de la GED comme Documentum.
J’ai terminé avec Buroscope, qui m’a rassuré en m’expliquant que l’inscription est précédée d’un test qui permet de savoir si la formation va nous correspondre (en trop ou en trop peu). Si c’est trop léger, ils ont aussi des programmes de validation des acquis par modules.
Je ne suis pas mécontent de mes démarches durant cette semaine du numérique. Cela a été plus productif que les Opportunités digitales de l’an dernier.
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