Pour Monsieur Tout-le-Monde, la bibliothèque, ce sont les livres, et uniquement cela. Quand on pense bibliothèque, on oublie le côté animations, lieu agréable où passer un moment. Une bibliothèque c’est un lieu de vie qui est partie prenante dans la vie locale, que ce soit d’un quartier ou d’une petite commune. C’est la raison pour laquelle ce blog commence par deux billets sur les accueils de classe. En effet, un bibliothécaire ne s’occupe pas uniquement de ses livres. Il doit aussi faire vivre son équipement. Une bibliothèque n’offre pas seulement un accès aux livres, mais un accès plus globalement à la culture.
Or la culture n’est pas seulement livresque : pensons à la culture scientifique. Il n’est pas incongru pour une bibliothèque d’organiser, en particulier au moment de la Fête de la science, un événement sur ce thème. Pour cela il est possible de s’appuyer sur le réseau des Centres de Culture Scientifique, Technique et Industrielle (CCSTI – A Rennes, il s’agit de l’Espace des Sciences) ou encore les associations telles que « Les petits débrouillards » ou « La main à la pâte ». De même, lors de la Fête de l’Internet, la cybercommune et la bibliothèque, si les structures sont distinctes, peuvent organiser quelque-chose en commun.
Pour tout type d’événement, les petites bibliothèques peuvent également faire appel aux bibliothèques départementales dont la mission est de soutenir les bibliothèques des communes de moins de 10000 habitants. Ainsi, la Médiathèque Départementale d’Ille et Vilaine (MDIV) fourni du conseil et propose une cinquantaine d’expositions itinérantes et une quarantaine de mallettes pédagogiques en prêt. Ces outils peuvent servir de base à des animations plus larges et à des partenariats avec les écoles et associations locales. L’animation devient alors une manière de créer du lien social.
Dans ce type de réflexion, le maître-mot est de ne pas réinventer la roue, mais de s’appuyer sur le réseau des acteurs culturels locaux, qui sont nombreux : bibliothèques des communes voisines, cybercommune, écoles, associations, centres de loisirs, maisons des jeunes, point accueil emploi, structures départementale, structures d’agglomération… D’autre part, savoir ne pas se disperser. Pour un événement limité dans le temps, l’organisation et la mise en place demandent du temps, de l’investissement de la part du personnel, mais aussi en termes matériel et financier. Il faut donc prévoir longtemps à l’avance ce qui sera fait, quand, par qui et comment.
En conclusion, l’action culturelle d’une bibliothèque peut prendre différentes formes : expositions, lectures, débats, contes, conférences-rencontres-débats, atelier d’écriture, rencontres d’auteurs, d’illustrateurs, club des lecteurs, bibliographies, spectacles, projection de films, concerts… Mais elle demande un investissement en temps, matériel et budget proportionnel à la taille de l’événement. Des événements plus modestes, mais récurrents peuvent aussi permettre à une bibliothèque de marquer son empreinte dans le territoire de la commune. Par exemple, cela peut prendre la forme d’une réunion autour d’un thé chaque semaine, ou d’un concours d’écriture chaque année. De toute manière, la détermination de l’agenda culturel de la bibliothèque ne peut se faire sans l’adhésion des bénévoles, afin qu’ils participent pleinement aux préparations d’événements le moment venu, et qu’avec la validation du directeur de l’établissement.
On le voit décidément, la douchette n’est pas l’outil principal du bibliothécaire!
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