Une leçon de fact-checking
On rêve que ce fact-checking, avec chiffres et sources à l’appui, soit systématique au 20h, quelque soit l’intervenant dont on rapporte les paroles.
On rêve que ce fact-checking, avec chiffres et sources à l’appui, soit systématique au 20h, quelque soit l’intervenant dont on rapporte les paroles.
Environ 18 millions de personnes ont suivi le débat télévisé d’entre deux tours. Combien de citoyens ont bénéficié du fact-checking complet? 237000 tweets ont été postés durant le débat. Sachant que seuls 8 % des français ont un compte Twitter, cela fait peu de gens capables de suivre les démentis au fur et à mesure. Combien de français ont pris pour argent comptant les chiffres donnés par les deux candidats, faute de réaction des deux journalistes sur le plateau ? Peut-on considérer qu’il ont été bien informés avant de rejoindre les urnes?
Le fact-checking est simplifié par la facilité d’accès à l’information sur Internet. Le principe est simple : lorsqu’un responsable politique ou économique invoque publiquement un fait ou un chiffre, il est vérifié. Et lorsqu’il est faux, les « fact-checkeurs » ne manquent pas de le souligner. On se prend à rêver d’un fact-checking en temps réel systématique, avec des fact-checkers dans le studio qui annonceraient leurs trouvailles dans l’oreillette du présentateur. L’émission “Des clics et des claques” sur Europe 1 utilise la jolie expression d’ “aiguilleurs du Web”.