La démocratie des crédules
Cet essai vivifiant montre comment les conditions de notre vie contemporaine se sont alliées au fonctionnement intime de notre cerveau pour faire de nous des dupes.
Cet essai vivifiant montre comment les conditions de notre vie contemporaine se sont alliées au fonctionnement intime de notre cerveau pour faire de nous des dupes.
Puisqu’on ne peut faire une confiance aveugle ni aux médias traditionnels, ni à Internet, ni aux politiques et leurs promesses, ni même à l’Etat capable de mensonges, doit-on pour autant céder aux sirènes du complotisme?
Nous découvrons, nous vérifions, nous confrontons, nous relayons et, parfois, nous commentons. Et, au fil de l’expérience, nous nous créons de nouvelles habitudes de lecture, finalement plus ouvertes qu’auparavant. Peu à peu, nous inventons notre propre journal, fait de plusieurs. Et qu’importe qu’ils soient imprimés ou numériques.
« On peut répéter à l’envi des choses fausses, considérer, que si c’est écrit dans le journal c’est que c’est vrai ; mais moi, à l’école, on m’a appris à ne pas croire ce qu’il y a dans les journaux ni dans les livres, […] Moi, ce qu’il y a dans les articles de presse, par principe je ne le crois pas. Parce que je suis un esprit libre et indépendant, et que j’entends le demeurer. C’est peut-être dans L’Observateur ou Le Petit Bessin […], mais moi je n’y crois pas, par nature et par essence. »
Les ados ont l’habitude de se méfier de l’information officielle, mais de croire tout et n’importe quoi du moment que ce n’est pas officiel :
On croit ce qu’il y a à la télé, mais ils ne nous disent pas tout. Et en gros, tout ce qu’ils ne disent pas, c’est dévoilé sur internet.
Le slogan « Je suis Charlie » a tellement été récupéré à toutes les sauces qu’il veut maintenant tout dire et son contraire, d’où des « Je ne suis pas Charlie » de plus en plus divers où l’on trouve également tout et son contraire.