Lorsque j’ai démarré ce blog, la bibliothèque où je travaillais s’était lancée six mois plus tôt dans un diagnostic en vue de refonder son projet d’établissement. Y ayant activement participé, j’avais pu approfondir une question qui m’a toujours intéressé : une bibliothèque dite de lecture publique, c’est quoi, ça sert à quoi, quelles évolutions? C’était et c’est toujours l’objet principal de ce blog, destiné à mettre en forme mes réflexions sur ce thème et à se nourrir de vos réactions.
L’autre but initial de ce blog était diffuser l’idée que bibliothécaire, c’est un métier :
Un métier, qu’est-ce que c’est ? Sans me hasarder sur les subtiles définitions des spécialistes, j’aurais tendance à affirmer qu’un métier est un cadre collectif de définition de l’exercice d’une fonction partagée et reconnue, tant par les expertises et savoirs mis en œuvre que par l’évaluation de l’efficacité professionnelle affectée à cette même fonction partagée et reconnue. Et un métier, c’est un cadre qui, outre la reconnaissance entre pairs et le respect des autres métiers, apporte une opportunité de carrière adéquate. Bref, un métier est un besoin social incarné dans des individus rémunérés pour celui-ci, en même temps qu’il cumule des savoir-faire partagés.
Je partage cette définition du mot métier par Bertrand Calenge. Mais peut-être son association avec le terme bibliothécaire n’est-elle qu’une utopie ?
Les bibliothécaires font partie d’une famille plus large de métiers qu’on peut regrouper sous le vocable d’architectes de l’information, selon la définition de Jean Michel Salaün :
Les services documentaires étaient portés par des professions reconnues, aux compétences codifiées et à l’éthique forte mais qui ne répondent plus au défi numérique contemporain. Les nouvelles « infrastructures épistémiques » ne disposent pas de cette tradition et souvent même leur rattachement institutionnel est flottant. C’est donc aussi le constat que les « infrastructures épistémiques », autrefois bibliothèques, centres documentaires, voire musées, se sont déplacées vers les réseaux et les collections numériques et irriguent très directement tous les échelons de la société.
Le défi n’est pas mince. Il ne s’agit pas moins que de reconsidérer notre relation aux documents […]
Il est aujourd’hui indispensable, pour des sites web riches en contenus, des sites de grandes institutions, à but lucratif ou non, de faire appel à des spécialistes de l’organisation et du repérage de l’information, de même qu’à des spécialistes de l’expérience des utilisateurs. Ces deux types d’expertises convergent vers un même objectif : garantir un accès intuitif et facile au contenu, pour l’utilisateur d’une application ou d’un portail web (ou, plus généralement, de tout système d’information). On appelle les professionnels détenant ces expertises des Information Architects, « des architectes de l’information » pourrait-on dire en français.
InfoDocBib – Architecte de l’information est ainsi devenu le nouveau titre de ce blog, dont les thèmes se sont élargis d’autant. Pour autant, que ce soit en bibliothèque, en centre de documentation, en musée, ou plus largement dans les métiers du web, j’ai fait ma maxime d’un propos d’Olivier Tacheau, en 2010, quand il était directeur de la BU d’Angers :
Rester compétent en se posant toujours les bonnes questions plutôt qu’être compétent à un moment donné avec les bonnes réponses, vite périmées.
Et ce blog est un moyen de faire la preuve de ces compétences en constante évolution.
Bien sûr, « les propos tenus sur ce blog sont personnels et n’engagent que leur auteur » et « Les propos sont généraux. Sauf exemple explicite, toute ressemblance avec un situation existant ou ayant existé est purement fortuite ».
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